Situé dans la Drôme, près de Valence, Les Amanins est le lieu de l’écologie incarnée. Des séjours de sensibilisation à l’agro-écologie et à une écologie pratique et quotidienne y sont organisés. C’est le lieu ressource pour l’écologie et la coopération. Le lieu idéal pour se rendre compte qu’un autre modèle de société est possible et être l’initiateur du changement. Nous venons d’apprendre le décès prématuré de son fondateur Michel Valentin survenu dimanche dernier.
Michèle RIVASI, députée européenne d’Europe-Ecologie Les Verts, lui rend hommage dans un communiqué de presse : « C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort tragique et prématurée de Michel VALENTIN lors d’une randonnée au pied des Trois Becs. Mes premières pensées et toutes mes condoléances vont à sa famille. Michel VALENTIN était quelqu’un d’extraordinaire, qui n’avait pas hésité à changer sa vie pour lui donner un sens. C’est en créant ce lieu magnifique des Amanins qu’il a permis à des milliers de gens, toutes générations confondues , de se rencontrer, d’apprendre, d’expérimenter, d’échanger des idées sur l’écologie, et notamment sur sa mise en œuvre avec l’agriculture biologique et locale. C’est une lourde perte pour nous tous, en Drôme et au délà. Je souhaite lui rendre hommage et la meilleure façon de le faire sera de continuer à porter ses idées et à faire vivre le lieu des Amanins comme il a su si bien le faire ». CDURABLE.info s’associe pour adresser à son épouse Isabelle Peloux et à toute l’équipe des Amanins toutes nos condoléances et nos souhaits qu’ils trouvent l’énergie pour poursuivre cette oeuvre magnifique et inspirante pour tant de personnes. En mai 2010, CDURABLE.info était sur place pendant 2 jours pour découvrir Les Amanins, recueillir le témoignage de ses fondateurs, visiter les installations, rencontrer les coopérateurs, partager le quotidien de ses acteurs du changement et assister aux célébrations du 5ème anniversaire d’un lieu qui incarne l’utopie d’un monde ou coopération & écologie se conjuguent pour donner les clés d’un nouveau paradigme. Récit.Les Amanins
Un lieu d’accueil, de séjour, d’éducation et de sensibilisation imaginé par Pierre Rabhi, financé par Michel Valentin et inspiré par Isabelle Peloux : trois acteurs complémentaires à l’origine d’un projet qui occupe aujourd’hui 15 salariés sur un domaine de 55 hectares, pouvant accueillir 80 personnes à l’année avec une autonomie alimentaire et énergétique totale. Les Amanins est un lieu où s’incarne l’utopie d’une entreprise humaine et écologique, prouvant qu’il est possible d’entreprendre sans prendre, d’entreprendre autrement. – Lire aussi : Les Amanins : les clés d’un nouveau paradigmeL’idée de Pierre Rabhi
Sous l’arbre à palabre, Pierre Rabhi rejoint le cercle des « séjournants » aux côtés de Michel Valentin et partage avec nous sa vision, extrait : Le citoyen est dans une incertitude totale. Le modèle actuel, sans relation directe de l’être humain avec la nature, nous mène au désastre et dans la psyché collective une question s’impose : quel avenir ? Nous sommes dans une période de transition, tenus de changer de modèle pour ne pas disparaitre. Le modèle que nous avons construit se dégrade et il faut en construire un autre, inventer un futur. Le politique s’acharne pour conserver un modèle moribond, un acharnement thérapeutique qui prolonge l’agonie et retarde l’impératif changement de paradigme. Un changement qui passe par des expériences de la société civile d’un autre modèle de vivre ensemble. Confronté à la connaissance de soi, chacun est prisonnier de schémas de pensée dans lequel il s’enlise. Il faut changer radicalement le paradigme lui-même : remettre l’humain et l’écologie au cœur du modèle. Cela passe notamment par une éducation sans conditionnement. Par exemple : dire à l’enfant regarde et non pas regarde comme c’est beau ou laid. Les Amanins produisent de la crédibilité qui réveille les énergies latentes des autres dans la liberté totale de leur propre perception. Que la voie soit juste et le lieu dédié à la nature qui nous a engendré est essentiel. Commencer par reconnaitre que nous sommes partie intégrante de la nature. Et l’écologie n’est pas une mode car la nature sera toujours là pour nous le rappeler. Il n’y a pas de modèle idéal sans simplicité et sobriété (ou modération). La sobriété n’est pas une limite ou une règle que l’on s’applique, c’est une stratégie adaptée au monde tel qu’il est et une évidence pour Pierre Rabhi depuis 1950. L’autonomie est indispensable à la sobriété pour passer d’une société qui triomphe par le gaspillage (ou la dissipation) à une société de préservation. La précarité liée à la crise développe l’imaginaire et nous oblige à devenir créatif pour subvenir à nos besoins par les moyens les plus simples. – Vers la sobriété heureuse, le nouveau livre de Pierre Rabhi Méfions-nous de l’idéalisme et rappelons-nous que la plus grande force, ou énergie qui soit, c’est l’Amour. Le problème qui se pose aujourd’hui est comment fédérer les consciences ? Et, signe encourageant, les questions qui se posent changent progressivement : de plus en plus de personnes se demandent comment réussir leur vie. Et tant pis pour leur carrière si celle ci les empêche de réussir leur vie. La finance, l’argent, ce que Pierre Rabhi appelle le lucre, a pris le dessus dans notre modèle dominant. Cette prépondérance donnée à l’argent est un prétexte au gaspillage, à la destruction et à l’exploitation. Quand l’argent, qui est une énergie, est mis au service d’un projet humain et écologique, cela peut en revanche être très positif. Il faut faire appel à la conscience (voir l’insurrection des consciences) et accepter que nous sommes déjà complice des puissances financières, ne serait-ce qu’en mettant du carburant dans notre véhicule. Il nous faut repérer les contradictions entre nos valeurs et nos comportements, être conscient que nous nourrissons un modèle que nous contestons. Surtout ne pas se faire d’illusion et mettre notre énergie à sortir de nos contradictions. Faire le possible et laisser à Dieu, s’il existe, le soin de faire l’impossible. Soyons humble, intelligent et lucide, face à la nature. Les Amanins, c’est une alternative crédible et visible, un lieu d’accueil et de séjour qui incarne un nouveau paradigme ou le don, la coopération, l’écologie et le lien relationnel construisent un mieux vivre ensemble.L’entreprise de Michel Valentin
Né d’un père commerçant et d’une mère paysanne, Michel a vécu la difficulté de choisir entre le monde de l’agriculture, de la nature, et le monde du commerce, des affaires et de l’argent. Enfant, il aidait son père a fabriquer des sirops et son oncle à arroser les légumes. Cette difficulté l’a amené à choisir de suivre les deux valeurs importantes pour sa famille : le travail et l’argent. Il a décidé d’être entrepreneur, de reprendre l’activité de son père et de la faire fructifier, sans pour autant arrêter de cultiver son jardin. Et il s’est marié avec «une femme qui acceptait de traire les chèvres». Dans les années 80, Michel Valentin était à la tête d’une dizaine d’entreprises et dirigeait une centaine de salariés. Il s’est éloigné des êtres humains au point de se retrouver seul avec tout cet argent gagné par l’exploitation de ses entreprises. La séparation d’avec sa femme accentue encore son sentiment de solitude, une grosse difficulté qui le conduit à remettre en cause le fondement même de son activité d’entrepreneur. Puisque l’argent ne rend pas heureux, il a décidé de quitté le monde de l’argent. C’est alors qu’il a rencontré Isabelle Peloux qui, elle, avait passé sa vie à s’occuper des autres, plus particulièrement des enfants. L’essentiel pour elle était la relation. Il a rencontré Pierre Rabhi qui, lui, avait passé sa vie à respecter la nature. Il était temps pour lui de réconcilier l’entrepreneur et l’amoureux de la nature qui cultive son jardin avec attention. Pierre Rabhi lui a conseillé de mettre ses compétences de chef d’entreprises au service de l’humain et d’un projet respectueux de la nature. Michel apportera ses compétences d’entrepreneurs et ses moyens financiers, Pierre son expérience de l’agro-écologie et sa capacité à réunir les humain, Isabelle ses capacités relationnelle et éducative au service d’une pédagogie coopérative, pour donner naissance au projet Les Amanins qui répondront à ces deux questions de Pierre Rabhi : «Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à la planète ?» Rénovation de la ferme, éco-construction de l’école et des hébergements, le projet était ambitieux et une question se posait : comment allons-nous travailler ensemble ? En s’inspirant de l’expérience des enfants qui comprennent beaucoup plus vite que les adultes comment coopérer et travailler ensemble. Deux structures ont été créées : – une SCI pour acheter le domaine et financer les travaux – une Association pour porter la mise en oeuvre du projet Le problème avec l’association c’est que les salariés exécutent ce qui a été décidé par le Conseil d’Administration et seulement 25% d’entre eux peuvent y siéger. Michel a donc cherché une structure juridique plus favorable à la coopération et la SCOP – Société Coopérative Ouvrière de Production – a été créée en Juin 2008 pour gérer l’activité des Amanins : quelle que soit sa participation au capital, une homme égale une voix. Une structure qui permet de mettre en valeur le travail humain des 11 coopérateurs salariés, tous égaux, puisqu’ils gagnent un salaire identique de 11 € brut de l’heure quelle que soit leur qualification ou compétence. L’investissement initial, d’environ 3,5 millions d’euros, a été apporté par Michel Valentin. Aujourd’hui, l’association est propriétaire de 99% des parts de la SCI, dont les loyers sont versés à l’association, pour assurer, d’ici 2011 son auto-financement. Le point d’équilibre est estimé à 2 personnes en séjour pour 1 qui travaille. C’est le chemin de la coopération … … Humanité & Bienveillance : « j’ai compris qu’il fallait considérer les autres pour être aimé » nous a confié Michel et qu’il faut « rechercher une cohérence entre notre vie de couple avec Isabelle comme aux Amanins » pour être ensemble et coopérer. Un management participatif Une fois par semaine, le mercredi de 14h30 à 16h00, salariés, coopérateurs, wwoofers et stagiaires se réunissent. La réunion d’équipe commence par 20 minutes de jeux coopératifs, pour se détendre et créer un rapport propice aux échanges, puis 20 minutes d’écoute mutuelle sur ce que chacun a ressenti pendant la semaine, suivent 15 minutes d’informations liées à l’activité du Centre, puis 20 à 30 minutes pour traiter les sujets à l’ordre du jour. Le soir, les coopérateurs, membres de la SCOP, se réunissent pour décider ensemble des orientations liées à la gestion du Centre et au travail des salariés … – Voir les membres de l’équipe Un problème récurrent : la relation humaine Un problème reste entier, directement lié à l’équation du salarié : temps de travail = rémunération en argent. Associative ou même coopérative, l’entreprise rémunère ses salariés au temps passé et le chef d’entreprise ne peut s’empêcher de s’interroger : comment gagner du temps en améliorant l’efficacité du travail et la productivité ? Comment économiser de l’argent en réduisant le temps de travail et la consommation de ressources ? Et la principale difficulté rencontrée au cours des 5 ans d’expérience de la coopération est et reste la relation humaine. Un travail sur la relation qui concerne tous les acteurs : le couple Michel et Isabelle comme tous les participants de cette aventure humaine … et qui prend du temps ! A 54 ans, Michel reste optimiste et il a, aujourd’hui, tout son temps pour démontrer que le modèle alternatif des Amanins est aussi efficace, rigoureux et organisé que le système dominant. Et le temps est venu de coopérer pour transmettre les savoirs-faire acquis : éco-construction, agro-écologie, fabrication du pain, pédagogique coopérative, management coopératif …L’école d’Isabelle Peloux
Si le centre accueille des classes vertes du primaire à la terminale, pour susciter chez les enfants le respect de la Terre, l’école du Colibri dirigée par Isabelle Peloux s’est imposée au fur et à mesure que le projet écologique des Amanins s’est élaboré car la question éducative avait toute sa place. L’école élémentaire s’est ouverte en septembre 2006. Une école où les apprentissages s’intégraient à la vie et prenaient sens concrètement, cela répondait à un manque certain de la réalité scolaire habituelle. Une école qui répondrait à : « Quels enfants laissons-nous à la planète ? ». L’école est nichée dans ce lieu pour être au cœur de la vie aussi bien professionnelle que naturelle. Les enfants bénéficient des infrastructures du centre et des compétences des professionnels qui y travaillent. Ils peuvent découvrir le jardinage, l’élevage et la transformation du lait en fromage, les cultures céréalières et la transformation du blé en pain, la nutrition et la restauration, les énergies et le recyclage et d’autres démarches très concrètes en rapport avec le programme officiel. Les apprentissages du lire, dire, écrire, compter sont ainsi concrétisés dans des exemples réels, ce lien direct permet à l’enfant de donner du sens à ses apprentissages. Il peut comprendre très clairement que ce qu’il apprend est utile en dehors de l’école. Les enfants sont en relation avec le monde du vivant pour l’apprentissage d’un mode de vie respectueux aussi bien de la planète que des humains qui y séjournent, pour l’acquisition d’une responsabilité écologique et relationnelle. La gestion des conflits sur le mode coopératif, le jeudi après-midi, et les débats philosophiques, le lundi matin, permettent aux enfants d’avancer très efficacement le reste du temps dans l’acquisition des connaissances du programme. De plus, 5 enfants sur 34 sont en « grande difficulté » pour nourrir l’apprentissage du respect de la différence. Allier bienveillance et fermeté Pour Isabelle Peloux, directrice de l’école du Colibri, la pédagogie doit permettre à l’enfant d’asseoir l’estime de soi dès le primaire, d’apprendre à apprendre en cherchant la solution avant d’avoir la réponse, en apprenant chaque soir à mémoriser une leçon, en expliquant comment il est parvenu à trouver la réponse … Même les parents sont mis à contribution, la coopération est un impératif qui ne se monnaye pas : chaque parent doit participer aux travaux 1/2 journée par mois. Ménage, bricolage, aide en cuisine, couper du bois ou planter des arbres, le programme est varié et permet de les associer à la vie de l’école. De leur côté les enfants vont tous les jours chercher les oeufs et Isabelle Peloux fait systématiquement passer la vie en premier : naissance des agneaux ou des cabris sont prioritaires sur le programme des matières « théoriques ». Et les Amanins permettent de tout faire pour de vrai : en mathématique par exemple, les enfants calculent la surface de carrelage d’une pièce et échangent avec le carreleur pour évaluer la qualité de leurs calculs !L’autonomie alimentaire du Centre
Le principe du lieu est l’autonomie alimentaire, c’est pourquoi les Amanins est aujourd’hui avant tout un lieu de production de qualité. Et nous avons goûté la différence : du jardin à l’assiette. Du travail de maraichage avec André, de panification avec Vincent, de fromagerie avec Philippe et Juliette, jusqu’à la dégustation au petit-déjeuner, au déjeuner ou au dîner, tout prend un sens différent quand l’alimentation dans votre assiette est issue d’une culture locale en agro-écologie, respectueuse de la biodiversité, préparée avec soin en cuisine par des hommes et des femmes joyeux et porteurs des valeurs de coopération et d’écologie communes à tous les salariés, bénévoles et stagiaires, qui travaillent aux Amanins. Une recherche d’équilibre dans le temps entre culture et élevage, entre forêt et paturage, entre espaces naturels et éco-habitat … Par exemple, le chêne met 40 ans pour atteindre sa taille adulte et les arbres fruitiers plantés aujourd’hui ne donneront des fruits que dans plusieurs années … L’objectif pour Michel est de «laisser à nos enfants un domaine en meilleur état que nous l’avons trouvé» L’agro-écologie est une rencontre de l’agriculture et de l’écologie. Sa pratique n’est pas uniquement orientée sur l’agriculture et ses techniques. Elle complète d’ailleurs les techniques de l’agriculture biologique. Sa démarche est globale et tente d’associer une démarche philosophique et humaniste, des pratiques écologiques et des techniques agricoles à la fois modernes et ancestrales … il s’agit de penser l’impact de l’homme dans une démarche de production agricole et de préserver le patrimoine nourricier de la terre. C’est avant tout un état d’esprit … une démarche expérimentale propre à un lieu et aux hommes qui le vivent. Concrètement, aux Amanins, l’agro-écologie s’exprime dans l’équilibre entre pratiques culturales et les différents éléments naturels de l’environnement. Les pratiques : – Le maraîchage (permaculture, BRF, culture plein champs) – Les cultures céréalières et leurs rotations – L’élevage – La traction animale – L’alimentation (restauration, fabrication du pain, transformation du lait) Les éléments naturels : – Le verger – Le lac collinaire – Les haies forestières – La pépinière – La forêt – Les pâturages CDURABLE.info a suivi la fabrication du pain avec Vincent et le maraîchage avec André. Nous avons également fait le tour des installations : reportage.La fabrication du pain
Les Amanins fabrique un pain au levain naturel à partir de 4 variétés anciennes de blé tendre cultivé sur place et transformé en farine par Vincent, le boulanger, qui ajoute de l’eau et du sel pour fournir 65 kg de pain deux fois par semaine. Façonné puis cuit au four à pain, il accompagne tous les repas.Le maraîchage
Les Amanins consacre 1,5 hectare au maraîchage. Une surface suffisante pour produire tous les fruits et légumes dont le Centre a besoin pour nourrir visiteurs et salariés, élèves et enseignants. Une quarantaine de variétés adaptées aux sols du domaine. Un sol pauvre, calcaire et lourd, qui, d’année en année, est enrichit et stimulé : fertilisation avec le fumier des brebis et chèvres, rotation des cultures, arrosage au goutte à goutte ou par micro-aspersoir avec une eau de source, travail de la terre par traction animale et priorité à la main de l’homme pour remplacer les habituels intrants chimiques … Nous avons par exemple participé au désherbage des oignons : un travail de longue haleine qui explique le surcoût des produits biologiques. Le prix à payer pour des produits de qualité. Sur le principe « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme », tout est conçu pour optimiser le cycle naturel : l’herbe est mangée par les chevaux qui la transforme en énergie pour travailler la terre, leur crottin est composté pour enrichir les sols.L’éco-construction d’un habitat durable
Manifeste pour les Amanins
C’est avec conviction que nous nous engageons sur la charte éthique des Amanins : – A mettre en valeur l’écosystème et à promouvoir la biodiversité, – A cultiver selon les principes de l’agro-écologie, – A respecter la vie de nos animaux – A traiter de façon naturelle nos eaux usées, à modérer la consommation des énergies et n’utiliser que celles qui sont renouvelables ,à réduire, puis recycler et composter nos déchets permettant ainsi leur réutilisation – A nous responsabiliser dans l’utilisation des ressources en privilégiant au maximum celles qui sont locales, – A être attentif à tous, à favoriser le dialogue pour nous permettre d’améliorer la relation et de reconnaître les compétences de chacun, – A transmettre nos savoirs en les rendant accessibles au plus grand nombre, – A éduquer nos enfants dans l’importance du vivre ensemble et dans l’apprentissage de « l’art de la rencontre ». Paisiblement, nous nous engageons à être attentifs au monde vivant qu’il soit humain, animal ou végétal. Nous affirmons être libre de tout mouvement confessionnel, spirituel, sectaire ou religieux. Notre démarche se concrétise par des propositions innovantes prenant en compte la protection de la nature et le respect de la dignité humaine. – Télécharger le Manifeste des Amanins.La conférence des acteurs du changement
Entre 1500 et 2000 personnes sont venues suivre la Conférence « Ecologie et coopération » organisée à l’occasion du 5ème anniversaire des Amanins le 29 mai avec Michel Valentin, Pierre Rabhi, Isabelle Peloux, Jean-Marie Pelt, Patrick Viveret, Béatrice Poncin, Edgar Morin et Deborah Maarek.Revue de presse
– Fréquence TerreEcoutez la chronique «CDURABLE.info Visite chez les Amanins initiative de Pierre Rabhi» de FREQUENCE TERRE | |
- Agro écologie pour une autonomie alimentaire
- Auto et éco construction
- Gestion durable de l’eau, autonomie énergétique
- L’entreprise « Amanins », décomplexée par l’argent
- Le facteur humain, le vivre ensemble
- La pédagogie, l’école
- Sans tape à l’œil
- Un lien entre la capacité de résistance et la capacité d’émerveillement
- Germes d’une civilisation nouvelle
- Pas vu le service d’ordre
- Vers l’indépendance alimentaire et énergétique
- Un projet humain coopératif
- Une entreprise pas comme les autres
Quels enfants laisserons-nous à la planète ? Un film de Anne Barth produit par Michel Valentin Mercredi 13 Juin à 20h à l’entrepôt Paris 14ème
Mercredi 13 Juin à 20h en présence de la réalisatrice
Quels enfants laisserons-nous à la planète ?
un film de Anne Barth produit par Michel Valentin
Ce film nous renvoie à l’enjeu même de l’éducation, une éducation centrée sur la nécessité d’apprendre à faire ensemble, sur le besoin d’éduquer pour élever les consciences.
La question, Quels enfants laisserons-nous à la planète ? est au coeur de l’enseignement d’Isabelle Peloux, institutrice de l’école du Colibri, une école primaire de la Drôme en France.
Plein Tarif 7,80€ / Réduit 6.50€
l’entrepôt – 7 rue Francis de Pressensé 75014 Paris – M°Pernety
Renseignements-réservations : 01 45 40 64 75 ou animation@lentrepot.fr
Pétition en faveur de l’école du Colibri
Bonjour
Vous avez vu le film Quels enfants laisserons-nous à la planète? et tant et tant parmi vous l’ont apprécié. Vous êtes si nombreux à souhaiter que des écoles comme celle là voit le jour et que la pédagogie d’Isabelle inspire d’autres enseignant-es.
Michel Valentin, le compagnon d’Isabelle et le producteur du film, et fondateur des Amanins est décédé subitement le 13 mai et cela met en jeu l’existence de l’école.
Vous pouvez voir ou revoir la bande annonce de ce film sur mon site, en parler à d’autres et faire passer le message ci-dessous afin de soutenir cette école.
Avec mes chaleureux remerciements.
belle journée!
Anne Barth
http://www.annebarth.org
Permettre à l’ECOLE élémentaire du COLIBRI du centre agroécologique des Amanins de continuer son action éducative
La disparition subite du principal mécène de l’école met en danger son action. Son soutien nous permettait de proposer des frais d’inscriptions accessibles afin de ne pas faire de cette école un projet éducatif élitiste.
L’inspection académique a reconnu cette école comme conforme pour un contrat « école privée sous contrat simple avec l’état ». Cependant, elle ne semble pas décidée à ouvrir un poste financé pour l’école pour l’année scolaire 2012/2013.
Cette pétition a pour objectif de convaincre les instances concernées de nous aider à pérenniser l’école en accélérant sa reconnaissance en école privée laïque pour la rentrée 2012 et obtenir ainsi le financement du poste de la directrice de l’école du Colibri Isabelle Peloux par l’éducation nationale pour la rentrée 2012.