L’histoire de la vie sur terre a montré que ce sont souvent les créatures les plus vulnérables qui ont su résister aux grands cataclysmes et aux bouleversements climatiques en misant sur la solidarité et la symbiose. Dans ce livre bourré d’anecdotes tirées du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt, président de l’institut européen d’écologie, nous invite à entendre cette leçon de la nature qui fait de l’égoïsme la maladie mortelle des puissants et de la solidarité, la force des plus humbles. Une lecture « revigorante », selon L’Express. Pour Le Figaro, « ce nouveau livre est vertigineux de science et d’intelligence ».
Alors que l’on s’apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l’évolution fondée par Darwin dans L’Origine des espèces, ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s’emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l’évolution. Il montre qu’il existe une raison du plus faible : tout au long de l’histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu’à l’homme, là où les plus gros et les plus forts n’ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu. C’est aussi parmi les plus faibles que sont nées les plus belles histoires de solidarité, par la symbiose. C’est enfin chez les plus vulnérables que l’ingéniosité adaptative a développé ses plus belles inventions. Notre société humaine, livrée à un esprit de compétition exacerbé, où les « tueurs » de la guerre économique sont venus renforcer les rangs des guerriers dans la lutte pour le « toujours plus », est promise aux mêmes cataclysmes, financiers ou nucléaires, si elle n’entend pas cette leçon de la nature qui fait de l’égoïsme la maladie mortelle des plus forts et de la solidarité la force indéfectible des faibles. Dans cet ouvrage fourmillant d’anecdotes puisées au cœur du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt s’en donne à cœur joie pour nous raconter l’extraordinaire énergie des petits, réputés faibles… – L’auteur : Jean-Marie Pelt est professeur émérite de biologie végétale et de pharmacologie à l’Université de Metz et président de l’Institut européen d’écologie.Biologie : vive les faibles !
Dans son dernier livre, le biologiste Jean-Marie Pelt récuse la thèse de la « loi de la Jungle » chère à Darwin. Extrait de l’entretien de Jean-Marie Pelt réalisé par Vincent Olivier, publié le 14/01/2009 sur le site de L’Express : – Vous ne croyez pas à « la loi du plus fort » dans la nature ? : En tout cas il existe de nombreuses exceptions… Prenez le pissenlit: plus vous le piétinez, plus vous l’arrachez et plus il repousse! Les grands palmiers en revanche, très spectaculaires, sont fragiles, puisqu’ils n’ont qu’un bourgeon à leur sommet et qu’il suffit d’une forte tempête pour le décapiter. – Et dans le règne animal ? : C’est la même chose! A la fin du Tertiaire, les dinosaures et les grands carnivores disparaissent, mais les petits mammifères, ceux qui pèsent moins de 25 kgs, s’en sortent car ils parviennent à s’adapter. – Vos observations sont-elles applicables à la société actuelle ? : Je fais au moins ce constat: le capitalisme qui privilégie le gigantisme (multinationales, fusions-acquisitions etc.) est aujourd’hui en crise, tandis que les micro projets, fondés sur la solidarité et la complémentarité, sont promis à un bel avenir. « Small is beautiful » comme disent nos amis anglo-saxons.