Les emballages n’emballent pas vraiment les Français !
Alkemics, la plateforme de collaboration et de partage de données produits entre marques et distributeurs, et l’institut OpinionWay ont cherché à décrypter le comportement des Français vis-à-vis des emballages. Comment sont-ils perçus ? La crise sanitaire a-t-elle changé leur rôle et les habitudes au quotidien ? Y en a-t-il trop ? Les informations présentes sur les emballages sont-elles bien comprises ? Quels efforts seraient prêts à consentir les consommateurs pour des emballages plus vertueux ? En raison de la crise sanitaire, la première version de cette étude, qui devait être diffusée en mars 2020, a été retardée. Curieux d’évaluer l’impact de la covid-19 sur les attentes des Français, Alkemics et OpinionWay ont réactualisé l’étude en septembre 2020. Alors que le mouvement vers une consommation plus responsable paraissait définitivement enclenché en mars, la crise semble avoir fragilisé les intentions vertueuses des consommateurs. Si cette tendance générale se confirme, certaines postures, telles que l’utilisation du verre au lieu du plastique ou le fait de privilégier les emballages recyclables, sont clairement moins marquées qu’avant la covid-19. Parmi les enseignements, – L’emballage reste un élément clé dans l’acte d’achat : 77% des Français estiment que l’emballage des produits a une utilité. En février 2020, près d’un tiers des répondants (32%) considérait que l’emballage était un outil marketing ou inutile. Aujourd’hui, l’emballage est moins perçu comme un vecteur de marketing mais plus comme un vecteur de protection et de conservation des produits. – Les Français disent stop au suremballage. 68% des produits sont jugés suremballés et 41% des Français ont déjà renoncé à un achat à cause de ce suremballage. A côté de ce suremballage, d’autres critères, souvent liés à l’apparence de l’emballage, peuvent faire renoncer à l’achat. Plus de trois Français sur quatre (77%) ont d’ailleurs déjà renoncé plusieurs fois à l’achat d’un produit à cause de son emballage (83% au moins une fois). Les raisons sont principalement un emballage abimé (74%) ou sale (73%). – Les Français sont en attente de changements, notamment une réduction drastique du plastique non recyclable. Sur les boissons notamment, on observe une forte intention de réduction de la consommation de plastique (- 9 points). Cependant, en comparant les résultats en février et septembre 2020, on remarque que la crise sanitaire réfrène sans conteste les ardeurs des Français. Si, en mars 2020, 42% des Français déclaraient vouloir davantage acheter les produits non liquides en emballages totalement recyclables à l’avenir, ils ne sont plus que 37% aujourd’hui. Si les Français réclament à l’avenir plus de contenants en verre, ils ne sont plus que 41% en septembre 2020 vs 49% en février 2020. De même, la tendance naissante mais forte en faveur des emballages réutilisables notée en mars 2020 est moins marquante aujourd’hui. – 53% des Français sont prêts à payer un produit plus cher si son emballage est recyclable – Autre victime de la crise sanitaire: les céréales en vrac . Alors qu’en février 2020, plus de la moitié des Français (52%) optait pour des céréales en vrac vs des céréales en paquet (38%), la tendance s’est complètement inversée. Désormais, seuls 34% optent pour le vrac (-18 points), contre 54% qui préfèrent des céréales emballées bien protégées (+16 points).EN BREF
LES FRANCAIS JUGENT L’EMBALLAGE – 77% des Français estiment que l’emballage des produits a une utilité :- protéger les produits (30%), les transporter (15%), les conserver (12%)
- Pour 22%, il sert d’abord à faire du marketing (15%), ou est considéré comme inutile (7%). Cette opinion négative perd 10 points depuis le Covid (22% vs 32%).
- Après Covid, l’emballage est moins perçu comme un vecteur de marketing (-8) mais plus comme un vecteur de protection et de conservation
- plats préparés (49%), biscuits, gâteaux et confiseries (44%) et produits d’hygiène et de beauté (43%)
- Produits déjà emballés en rayon dans un matériau non recyclable : produits ménagers (54%), d’hygiène / beauté (52%) et apéritifs (42%).
- Produits déjà emballé en rayon dans un matériau totalement recyclable : pâtes et céréales (50%) et biscuits, gâteaux et confiseries (47%).
- Produits emballés sur place à la demande (en vrac, à la coupe, à la pesée, …) : poisson et crustacés (47%), boulangerie-pâtisserie (44%), viande (42%) et charcuterie (38%)
- Bouteilles en verre : vin (73%), alcool et spiritueux (72%) et bière (61%)
- Bouteilles plastique : eau plate (65%), eau gazeuse (57%), soda et jus de fruit
- Briques en carton : lait (55%)
- Renoncement car emballage abimé (74%) ou sale (73%)
- Puis fragile (47%), manque d’infos sur le produit (46%) ou suremballage (41%)
- Emballage non recyclable (26%) ou non réutilisable (25%).
- 37% des Français souhaiteraient acheter à l’avenir des produits non liquides déjà emballés dans un emballage totalement recyclable (vs 42% avant Covid)
- 9% des Français souhaiteraient acheter à l’avenir des produits non liquides avec un emballage réutilisable (vs 13% avant Covid)
- 41% des Français réclament à l’avenir plus de contenants en verre pour les produits liquides (vs 49% avant Covid) mais ne sont que 31% à en acheter actuellement
- Diminution de l’usage du plastique : 21% des Français déclarent souhaiter privilégier à l’avenir les emballages plastiques pour les produits liquides (vs 30% dans leur comportement actuel)
- Après Covid, la volonté d’acheter des produits déjà emballés en matériaux peu recyclables augmente pour tous les produits, les autres formes baissent toutes
- Même constat pour les liquides où le verre et le réutilisable baissent au profit du plastique
- 53% sont prêts à payer plus cher pour un emballage recyclable et 49% pour un produit dont l’emballage est réutilisable
- 66% privilégient un produit non bio en emballage recyclable vs 22% produit bio en emballage non recyclable
- 58% choisissent de la charcuterie non bio à la coupe vs 33% bio emballée
- 75% préfèrent des pâtes en emballage recyclable opaque vs non recyclable transparent
- En mars, 52% des Français optaient pour des céréales en vrac vs des céréales emballées (38%). Aujourd’hui inversion des tendances : seuls 34% privilégient le vrac (-18 pts) contre 54% pour les céréales emballées bien protégées (+16 pts)
- 53% préfèrent les gâteaux secs emballés avec une conservation longue vs 39% en vrac avec une durée de conservation de quelques jours
Supports de l’étude OpinionWay pour Alkemics
Infographie
Résultats détaillés
Résultats détaillés – OpinionWay pour Alkemics – Les Français et la réduction des emballages – Nov 2020À propos de alkemics
Alkemics, start-up française créée en 2011, propose le premier réseau de collaboration digitale de la grande consommation. La plateforme Alkemics est la brique collaborative qui aide marques, distributeurs et solutions métier à digitaliser, collecter et partager l’ensemble de leurs données produit (composition, informations réglementaires, labels, visuels, contenus riches…) en un seul lieu sécurisé. Ceci répond notamment aux attentes grandissantes de transparence des consommateurs. Après une levée de fonds de 20M d’€ en série B en Septembre 2016 et plusieurs projets de déploiement de sa plateforme en Europe et à l’international, Alkemics continue d’accélérer son développement en adaptant sa solution à de nouveaux verticaux de distribution spécialisés. La plateforme renforce donc sa présence et diversifie son champ d’action en connectant davantage les marques et les distributeurs, tous secteurs d’activité confondus. Les 3 cofondateurs d’Alkemics sont Antoine Durieux (CEO), expert en statistiques et intelligence artificielle (Polytechnique et Stanford), Antoine Perrin (CTO), spécialiste de la conception de systèmes complexes et innovants (Polytechnique et ParisTech), et Benoit Portoleau-Balloy (COO), ex-Criteo, Kelkoo, Yahoo !, spécialiste commerce et digital. En septembre 2016, Alkemics a levé 20 millions d’euros en Séries B auprès de Cathay Innovation et Serena Capital en collaboration avec Index ventures, Partech Ventures et SEB Alliance, investisseurs qui ont renouvelé leur confiance en Alkemics après une première levée de 5 millions d’euros début 2015.