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Parmi tous les écosystèmes, les écosystèmes d’eau douce revêtent, en plus de leur importance pour la biodiversité, une valeur socio-économique particulière. Leur bonne santé est garante de la quantité et de la qualité de la ressource en eau potable. Ils sont pourtant soumis à de nombreuses pressions et ont été largement détruits ou dégradés au cours du XXe siècle. Ainsi, la qualité de l’eau a souvent été altérée. Dans ce contexte, l’évaluation économique apparaît comme une aide essentielle à la décision et comme un outil pédagogique permettant de prendre conscience de la grande valeur de ces écosystèmes. Le WWF France profite de la Semaine Mondiale de l’Eau, du 26 au 31 août 2012, pour présenter sa vision de l’évaluation économique des écosystèmes d’eau douce. A travers une présentation de l’approche globale des méthodes d’évaluation et l’application au service rendu pour la production d’eau potable des villes de Lons-le-Saunier et de Paris, le document présent a pour vocation d’ouvrir le débat sur la question.

Une question cruciale : faut-il évaluer les écosystèmes ?

S’il est possible de s’interroger sur la pertinence d’une évaluation économique des écosystèmes, qui risque de réduire ces derniers à un bien marchand, il reste évident que sans valeur monétaire, les écosystèmes d’eau douce, en particulier les zones humides, peuvent paraître insignifiants et sans valeur aux yeux de nombreux décideurs. Dans son rapport « Evaluation économique des écosystèmes d’eau douce : L’eau potable – Paris et Lons-le-Saunier », le WWF France présente plusieurs cas pour lesquels cette évaluation peut être utilisée de façon pertinente. « Cette évaluation économique peut servir d’argument pour faire valoir une position, pour effectuer un choix, ou pour sensibiliser à la question de la protection de l’environnement. Cependant, elle n’est pas un résultat exhaustif ni une fin en soi, elle est un outil donnant une approche économique d’une réalité bien plus précieuse » affirme Cyrille Deshayes, Responsable du Pôle Eau Douce et Agriculture au WWF France. Les liens complexes qu’entretiennent les écosystèmes entre eux, leur valeur spirituelle ou leur caractère non substituable par la technologie sont autant d’éléments qui ne sont pas pris en compte dans ces évaluations économiques.

Le taux d’actualisation : une pratique inappropriée

Il est d’usage, en économie, d’utiliser un taux d’actualisation qui permet de donner une valeur actuelle à chaque valeur annuelle future. Cette pratique est appliquée à l’évaluation des zones humides en faisant l’hypothèse que les bénéfices futurs issus des services rendus par les écosystèmes seront moins importants car des progrès technologiques auront été réalisés et nos descendants disposeront d’une plus grande richesse. Dans le cas de la nature, l’hypothèse d’une moindre valeur future est-elle acceptable ? La technologie sera-t-elle en mesure de compenser les effets de la perte de biodiversité ? Il est probable que non. En conséquence, les notions d’équité intergénérationnelle et de développement durable paraissent radicalement incompatibles avec le principe même d’actualisation. Pour tenir compte de la raréfaction des écosystèmes et donc de leur probable valeur croissante dans le temps, il est nécessaire d’appliquer, a minima, un taux d’actualisation nul. Cela signifierait qu’une importance égale est accordée au présent et au futur. Le WWF France préconise d’appliquer un taux d’actualisation négatif qui reflèterait l’augmentation de la valeur des écosystèmes avec le temps.

Lons-le-Saunier et Eau de Paris : deux études de cas pour mieux comprendre

Au travers des exemples de l’alimentation en eau potable de Lons-le-Saunier et de Paris, le WWF France montre que, pour les décideurs, l’équation économique se pose dans les termes suivants : vaut-il mieux investir dans la protection de la qualité de l’eau, notamment en favorisant le passage à des pratiques agricoles durables et en préservant les écosystèmes d’eau douce ou investir dans des solutions curatives (multiplication des pompages d’eaux éloignées et/ou infrastructures de dépollution) ?

Pour aller plus loin

Préserver les écosystèmes d’eau douce ou investir dans des solutions curatives ? Etude de cas du WWF sur l'eau potable à Lons-le-Saunier et Paris
Préserver les écosystèmes d’eau douce ou investir dans des solutions curatives ? Etude de cas du WWF sur l’eau potable à Lons-le-Saunier et Paris
Télécharger le rapport WWF « Evaluation économique des écosystèmes d’eau douce : L’eau potable – Paris et Lons le Saunier » : – Twitter : #Eau

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Le WWF est l’une des toutes premières organisations indépendantes de protection de l’environnement dans le monde. Avec un réseau actif dans plus de 100 pays et fort du soutien de 5 millions de membres, le WWF œuvre pour mettre un frein à la dégradation de l’environnement naturel de la planète et construire un avenir où les humains vivent en harmonie avec la nature, en conservant la diversité biologique mondiale, en assurant une utilisation soutenable des ressources naturelles renouvelables et en faisant la promotion de la réduction de la pollution et du gaspillage.

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Préserver les écosystèmes d’eau douce ou investir dans des solutions curatives ? Etude de cas du WWF sur l’eau potable à Lons-le-Saunier et Paris
    pour l’économie de l’eaux dans les régions arides un gazon modifié génétiquement au cactus (pour les térains de foot ball ou de golf) fera l’affaire en évitent de le donnés au bétail aprés l’avoir tendre le brulée pour en faire des engrais serais une meilleur idée.