Risque nucléaire, virus, réchauffement climatique, menace sismique, basculement des pôles, trous noirs… En 2012, l’Apocalypse, nourrit tous les fantasmes ! Après trente ans passés à décrypter l’Apocalypse dans toutes ses composantes, historique, scientifique, militaire, politique, économique, philosophique et prophétique, l’auteur nous dévoile les arcanes de ce phénomène qui préoccupe nos contemporains. Une analyse documentée, complète et synthétique qui permet de trouver les réponses aux interrogations sur l’avenir, sans rien laisser au hasard, quitte à bousculer les idées reçues et les fausses interprétations. Une passionnante enquête qui dissèque avec une précision chirurgicale tous les dangers cataclysmiques susceptibles de bouleverser de fond en comble le monde que nous connaissons dans les années à venir.
Docteur d’Etat en droit, journaliste et professeur dans l’enseignement supérieur, Patrick Simon est l’auteur de nombreux ouvrages d’économie et de droit.
Le grand théâtre des siècles.
Plus d’une décennie après le passage de l’an 2000, le thème de l’Apocalypse refait surface avec une ampleur insoupçonnée. Pourtant, la destruction de notre planète, l’«Apocalypse » ou la « fin du monde », sont régulièrement annoncées depuis une soixantaine d’années. Dans les années 1950, alors que la guerre froide faisait rage, on s’attendait à un affrontement destructeur entre les USA et l’URSS. La guerre atomique entre les deux grands n’eut pas lieu, fort heureusement. Un tel conflit eut éradiqué toute vie de notre planète, car on sait aujourd’hui que les deux superpuissances possédaient à l’époque de quoi détruire plus de 300 fois la Terre. Sans compter les retombées de la destruction des centrales nucléaires, prises dans le tir croisé de la déflagration, qui auraient encore aggravé la tragédie. Après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, les peurs semblèrent s’apaiser. Elles reparurent à la fin du siècle dernier, lorsqu’un grand nombre de gens, sectes et prophètes en tous genres, commencèrent à prédire de terribles bouleversements, que devait engendrer le changement de millénaire. Le millénarisme devint très en vogue. Le dernier (et d’ailleurs le seul) changement de millénaire de l’ère chrétienne avait en effet, en l’an mil, occasionné des peurs intenses, venant secouer un Moyen Âge très religieux. Certes, les religieux craignaient surtout à l’époque la libération de Satan pour les mille ans à venir, libération annoncée par le livre de l’Apocalypse : « Les mille ans écoulés (– après la naissance du Christ –), Satan, relâché de sa prison, s’en ira séduire les nations aux quatre coins de la terre. » La véritable fin des temps était quant à elle prévue pour la fin du second millénaire. Aussi, en 1999, nombreux étaient ceux qui assuraient que ce second passage allait être difficile, voire tragique. On se rappelle entre autres que l’on prévoyait alors un gigantesque « bug informatique», estimant que les ordinateurs ne sauraient pas gérer le changement fatidique de 1999 à 2000. Cette date emblématique fit ainsi trembler la planète des mois durant. Pourtant, d’un point de vue strictement chronologique, elle ne représentait en réalité que la dernière année du bimillénaire passé et non la première année du troisième millénaire à venir. Une fois encore, rien ne se produisit, et l’on finit par sourire du fameux quatrain des prophéties de Nostradamus évoquant septembre 1999, que l’on disait donner la date de la fin du monde – même si, en France, la « tempête du siècle » souffla fin décembre, balayant le pays par deux fois, et provoquant d’énormes dégâts. Les sectes d’inspiration orientale, le courant New Age, certaines confessions protestantes nord-américaines, occultistes et millénaristes de tous poils qui prophétisaient la Fin des temps, prémisse du Jugement dernier, et attendaient avec espoir que Dieu frappe les hommes pour les punir de leur tiédeur religieuse, en furent pour leur frais. Depuis, le temps a continué de s’écouler inexorablement et le XXe siècle s’est achevé depuis douze ans sans que les catastrophes annoncées ne soient survenues. Notre planète est toujours bien vivante. Ces manifestations et ces tendances au catastrophisme posent plusieurs questions quant au fond de croyances religieuses et superstitieuses qui restent bien ancrées dans l’inconscient collectif. La plupart d’entre elles proviennent de textes religieux ou ésotériques qui entretiennent l’image d’un Dieu punisseur dont l’humanité aurait déjà subi les foudres, lors du Déluge, par exemple. L’attente de la fin du monde pourrait être l’expression de craintes irrationnelles fondées sur l’interprétation de textes bimillénaires, et transmises tout au long des siècles. Ces textes ne sont-ils que des divagations, jetées sur des papyrus par quelques excentriques appelant de leurs vœux l’anéantissement d’un monde qu’ils rejetaient ? Les prophéties empreintes de catastrophisme sont-elles la partie émergées des terreurs qu’éprouvent les hommes face à leur destin ? Ou le cauchemar est-il terminé et le millénaire qui s’annonce va-t-il apporter la paix et la prospérité à l’humanité, même si elle doit encore connaître quelques crises et soubresauts ? À y regarder de près, il semble que l’hydre de l’Apocalypse ait refait surface, à la suite d’un certain nombre de catastrophes qui ébranlèrent la planète : attentats du 11 septembre 2001, deuxième guerre du Golfe, tentative de mise au point d’une bombe atomique en Iran, grippes aviaire et mexicaine, attentats terroristes à Madrid, à Londres et à Moscou, montée des intégrismes, crises boursières, financières et économiques à répétition, débâcle de l’Union européenne, tensions internationales avec la Chine, printemps arabe, explosion de la centrale de Fukushima, pollutions et perturbations diverses liées au réchauffement climatique… Il suffit pour s’en convaincre de considérer le nombre de films, de documentaires, d’ouvrages ou de titres de presse qui évoquent nommément l’Apocalypse. Jusqu’aux personnalités scientifiques, qui, à l’occasion de certains événements, se mettent elles aussi à utiliser ce terme. Les mises en garde quant aux différentes formes de dangers susceptibles d’anéantir l’espèce humaine sous peu se multiplient. L’homme se fait peur à lui-même, commençant à envisager que les civilisations qu’il a bâties au XXe siècle ne sont plus à la hauteur de ses ambitions de départ. Si le collectivisme est quasiment mort, le capitalisme ultra-libéral et libre échangiste fonctionne mal. Tout semble constamment s’effondrer, par le biais de crises comme celles que nous venons d’énumérer, dont l’accélération et l’amplitude fait craindre le pire. S’ajoute à tout cela la découverte que le calendrier maya indique la fin d’une ère cosmique, du fait de la position de l’étoile Vénus et du groupe des Cyclades, à la fin de l’année 2012, très précisément le 12/12/2012 ! Une date remarquable, propre à entretenir le mythe… Nombre de gens considèrent que la fin du calendrier maya annonce la fin du monde. On se dit confusément que les peuples d’Amérique Latine, dont les civilisations se sont effondrées rapidement malgré les connaissances scientifiques, les constructions grandioses, les religions sophistiquées et les rites mystérieux, ont peut-être légué aux peuples européens qui les avaient soumis cette date fatidique de décembre 2012 comme une revanche amère… Des centaines de films catastrophes et d’ouvrages ont déjà surfé sur la vague précolombienne. L’homme semble ainsi vouloir envisager tous les fléaux capables de décimer l’humanité, car cette peur viscérale de l’extinction de l’espèce humaine, somme toute très animale dans ses manifestations, est bien présente en chacun de nous. Elle constitue d’ailleurs un instinct collectif de vie ou de survie qui permet à l’humanité d’affronter certaines périodes de façon intense, en faisant bloc, en réagissant et en résistant au danger, pour lui éviter de disparaître. En matière de catastrophisme, le choix est large, tout comme la palette des possibilités d’anéantissement de la planète. Plusieurs d’entre elles font appel à la science et découlent des connaissances récemment acquises sur notre planète et sur le système solaire, comme la collision avec une météorite, par exemple. Certaines sont le fait des comportements humains (guerre nucléaire). D’autres encore allient les deux (tels le dérèglement climatique et ses conséquences). Quelques-unes enfin sont fondées sur des théories plus ou moins scientifiques, sans grande valeur probante (comme la théorie des univers parallèles). Ensuite, les conséquences de ces catastrophes ne sont pas toutes identiques. Elles peuvent aller d’une extinction partielle à la disparition complète de l’espèce humaine. Dans tous les cas, ces événements exceptionnels provoquent toujours destructions et morts en nombre incalculable, cataclysmes intenses et destructeurs, qui viennent mettre un terme à l’organisation du monde telle que nous la connaissons. Des risques précis, établis par la recherche scientifique, vont se trouver confortés par l’existence de textes prophétiques, de croyances religieuses et quelquefois de traditions, relayés par un inconscient collectif imprégné par cet ensemble de données, sans qu’aucune perspective ou proposition de reconstruction ne soit en revanche évoquée. S’y ajoute la période de grande instabilité économique et financière que nous vivons depuis 2005, qui a entamé notre foi en l’avenir et sert de substrat à l’option apocalyptique. Devant cette avalanche de données effrayantes et ce sentiment diffus que nous sommes à la veille de la fin d’un monde et que quelque chose d’exceptionnellement dramatique risque sous peu d’advenir, les hommes répondent de différentes façons. Les uns attendent dans la crainte ; d’autres tentent d’agir ; certains ironisent et balayent les superstitions d’un revers de manche ; d’autres encore s’égarent dans le délire religieux, assurés de devoir faire partie des élus qui seront sauvés ; quant à la plus large partie de la population, elle hésite entre scepticisme et fatalisme, consciente que son action pour changer le cours des choses est très limitée. En règle générale, les articles et les dossiers médiatisés, les ouvrages scientifiques ou de fiction, les films ou les documentaires qui se penchent sur le sujet se contentent de faire un descriptif des dangers potentiels en alignant quelques prophéties, s’attachant à présenter les choses de façon sensationnaliste ; les peurs que les auteurs de ces productions diverses véhiculent, et parviennent quelquefois à transmettre ne constituent pour eux qu’un sujet parmi beaucoup d’autres, et non véritablement la destinée de l’espèce humaine et de sa planète. Bien peu croient vraiment à ce qu’ils annoncent (ce qui, d’ailleurs, rassure le lecteur ou le spectateur) et tous se contentent de survoler certains sujets majeurs qui, pour être compris dans leur totalité, demanderaient une vision globale et synthétique de l’histoire de l’humanité, ce qui supposerait un travail de fonds de plusieurs années. Nous nous proposons dans cet ouvrage de faire le point sur un véritable phénomène de société, qui met en jeu tout à la fois des connaissances scientifiques, et des faits religieux et culturels, constituant un ensemble de données convergentes liées à la situation historique actuelle. Nous nous attacherons à détailler les scénarios susceptibles de conduire l’humanité au seuil de la catastrophe, qui pourraient se présenter dans les années à venir, tout en montrant quelles sont les forces à même d’interférer avec ces enchaînements fatidiques. Nous commencerons pour cela par un état des lieux des divers dangers qui nous menacent, en déterminant leur degré de nuisance et en les sériant selon qu’ils émanent directement de l’action de l’homme, proviennent de phénomènes naturels ou résultent de ces deux facteurs mêlés. Nous décrypterons ensuite les textes qui sont à l’origine des diverses prophéties, avant de nous arrêter sur le scénario le plus probable qui se dessine si nous ne réagissons pas avec les nombreux moyens dont nous disposons. En procédant à la datation de ces événements, nous espérons montrer que, nous trouvant aujourd’hui à la croisée des chemins, notre avenir dépend encore de nous.