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Note 21, un cahier du Comité 21

Bien-être et développement durable

deux notions à rapprocher dans l'évaluation et dans l'action

Le Comité 21 dédie cette note au bien-être, sujet désormais omniprésent. Déclaré finalité des politiques publiques par l’ONU, le bien-être est intégré dans l’Accord national sur la Qualité de vie au travail ainsi que dans la loi Eva Sas sur les nouveaux indicateurs de richesse. Il constitue l’un des axes stratégiques des Agenda 21 visant à renforcer le volet social et participatif. Le bien-être au travail a également émergé au sein des derniers rapports annuels de RSE ou de développement durable. Face à ce constat, le Comité 21 a souhaité faire un état des lieux des pratiques intégratrices de bien-être, liées à la performance des politiques publiques et des organisations.

Mobilisateur, le bien-être est également une clé de la performance sociale. Il stimule la participation citoyenne et donne un sens collectif à l’action individuelle au sein des organisations. En ce sens, il semble constituer un « nouvel angle » pour sensibiliser les élus et citoyens au développement durable, afin d’améliorer les conditions de vie et accompagner les changements de comportements… Fédérateur, le bien-être constitue un levier de développement territorial et d’attractivité en voie de devenir un élément incontournable pour toute organisation. Dans les entreprises, alors que les risques psychosociaux, les enjeux de santé et de sécurité sont de plus en plus prégnants, aborder le bien-être des collaborateurs converge avec les démarches RSE. Pour certaines, le bien-être constitue alors l’accroche idéale pour dialoguer avec leurs parties prenantes. Renforcement du collectif, de la fierté d’appartenance et montée en compétences forment alors un cercle vertueux, qui permet de concevoir de nouveaux projets bénéfiques à la performance de l’entreprise. Organisée en trois parties et agrémentée de nombreuses initiatives concrètes, cette note s’intéresse tout d’abord à définir le bien-être comme boussole d’évaluation des politiques publiques de l’échelle globale à l’échelle locale. Elle se concentre ensuite sur la place centrale du bien être dans la responsabilité sociétale des organisations pour enfin l’établir comme une finalité des politiques publiques pour la mise en œuvre du développement durable. Auteurs : Laurie Ayouaz, Elise Gaultier, Comité 21 42 pages – Mai 2016

Sommaire

Introduction Tableau synthétique des définitions du bien-être 1. De l’échelle globale à l’échelle locale, le bien-être comme boussole d’évaluation des politiques publiques – 1.1 Sur le plan international : la recherche d’une autre base de mesure de la performance économique dès les Trente Glorieuses – 1.2 Au niveau national, de nouveaux indicateurs de richesse et de développement durable se précisent – 1.3. A l’échelle locale, la déclinaison participative de ces nouveaux indicateurs de richesse 2. Le bien-être, pierre angulaire de la responsabilité sociétale des organisations – 2.1. De la santé – sécurité à la qualité de vie : l’élargissement récent du corpus réglementaire – 2.2. La qualité de vie au travail, pilier de la responsabilité sociétale et de la performance globale d’une organisation – 2.3. Gouvernance et outils autour du bien-être global des salariés et des agents 3. Le bien-être, finalité des politiques publiques pour la mise en œuvre du développement durable – 3.1. Accompagner la mise en œuvre de la dimension territoriale du bien-être dans les organisations – 3.2. L’apparition du bien-être dans les Agenda 21 locaux – 3.3. La participation active et la coresponsabilité des destinataires, deux conditions indispensables au bien-être individuel et collectif Conclusion

Introduction

Le bien-être est partout ! On le retrouve à toutes les échelles et dans toutes les organisations, sous plusieurs vocables. Il est de plus en plus présent dans les démarches et les discours liés au développement durable. Il est apparu d’abord dans les réflexions des économistes (notamment des Prix Nobel) depuis les années 1970 pour rechercher des indicateurs alternatifs au PIB afin de mesurer autrement les richesses. L’ONU l’a déclaré finalité des politiques publiques, appuyant ainsi la vision proposée par le Royaume du Bhoutan dès les années 1970. On le retrouve dans notre corpus réglementaire français à travers l’Accord national sur la Qualité de vie au travail dans les organisations, ou la loi de 2015 sur les nouveaux indicateurs de richesse. Il constitue l’un des axes stratégiques des Agenda 21 élaborés après le Grenelle de l’environnement, pour en renforcer le volet social et participatif. Depuis peu, il est longuement évoqué dans les rapports annuels de responsabilité sociétale des entreprises dont il illustre les performances sociales. Enfin, le bien-être au travail, dans ses aspects de santé mais aussi d’épanouissement au travail, est un sujet phare de chaires de recherche et d’enseignement ou de nouvelles formations. La participation est également un point méthodologique commun au bien-être et au développement durable. L’un comme l’autre ne propose pas de définition ni de plan d’actions définis a priori par une tête pensante unique. Au contraire, bien-être et développement durable sont protéiformes selon les organisations ou les territoires qui s’en emparent, et ils sont tous deux l’objet d’un dialogue intense avec les parties prenantes pour comprendre les facteurs de bien ou de mal-être et de durabilité ou non soutenabilité, puis d’une co-construction pour définir un plan d’actions adapté. Pour le développement durable, nous disposons certes d’une définition internationale commune depuis le rapport Brundtland, d’un portrait-robot autour des trois piliers et de grands référentiels d’évaluation communs (GRI, Global Compact ou encore ISO26000 pour les organisations). Mais la définition de son programme d’actions et de la stratégie de déploiement dépend des réflexions collectives avec les parties prenantes et des caractéristiques propres à l’organisation (secteur d’activité, territoires d’intervention, finalité économique…). Le bien-être s’est avéré mobilisateur et a stimulé la participation dans plusieurs démarches Agenda 21 ou de RSE. D’autant que certaines conditions du bien-être individuel et collectif révélées à travers les démarches participatives sont communes aux préoccupations prises en charge par le développement durable. Le bien-être devient une finalité de plus en plus marquée dans certains Agenda 21 locaux. Face à ce constat, le Comité 21 a souhaité faire un état des lieux des réflexions et des pratiques sur le bien-être et valoriser dans cette note des pratiques intégratrices entre bien- être, développement durable et performance des politiques publiques et des organisations. L’amélioration du bien-être des individus est en effet une preuve forte de la valeur ajoutée des démarches de développement durable, que le Comité 21 tente d’évaluer dans le cadre de ses travaux de prospective.

Note 21

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Documents joints

Le Comité 21 est un réseau d’acteurs engagé dans la mise en œuvre opérationnelle du développement durable. Il a pour mission de créer les conditions d’échange et de partenariat entre ses adhérents issus de tous secteurs afin qu’ils s’approprient et mettent en œuvre, ensemble, le développement durable à l’échelle d’un territoire. Composé de quatre collèges, il réunit les parties prenantes concernées en France : entreprises (multinationales et PME), collectivités (des communes aux régions), associations (d’environnement, de développement, de solidarité locale, de défense des droits humains …), institutions, établissements d’enseignement supérieur et médias. Ce réseau de près de 500 adhérents fonde son action sur le partenariat pluri-acteurs et sur l’action concrète. Le PNUE et le PNUD en sont membres de droit.

132 rue de Rivoli – 75001 Paris
tél.: 01 55 34 75 21 – fax : 01 55 34 75 20
Contact : Christine Delhaye

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