L’Eco Guide du Matériel de Montagne édition 2012-2013 avec :
– Les actions positives engagées par 40 marques de matériel de montagne et d’outdoor qui s’engagent en faveur du développement durable.
– Une partie pédagogique sur la consommation responsable pour donner au consommateur de l’information et des pistes d’actions pour aller plus loin et faire émerger une nouvelle approche de la consommation !
Si tu t’es déjà posé devant une veste ou une paire de ski en te demandant si sa fabrication répondait aux valeurs éthiques et environnementales qui te sont chères, et bien tu te poses les mêmes questions que nous.
On commence par se demander ce que veulent dire les petits signes sur l’étiquette de son t-shirt, et on se retrouve à discuter avec notre vendeur sur l’origine, les conditions sociales et environnementales dans lesquelles il a été produit... et on finit par réfléchir à un nouveau mode de consommation ou d’utilisation des produits !
Nous te proposons ici un condensé des connaissances accumulées par Mountain Riders.
Tout au long du guide tu trouveras comment les fabricants et les marques peuvent et savent réduire les impacts environnementaux et garantir un niveau social élevé des travailleurs tout au long de la chaine de production.
Checke ton étiquette
GOTS : C’est le label international de référence pour les textiles biologiques, notamment pour le coton, depuis 2008. Il garantit l’origine biologique des fibres et assure une production socialement responsable (application des principes de l’Organisation Internationale du Travail) et respectueuse de l’environnement via l’interdiction de certaines substances toxiques.
Oekotex : Depuis 1990, ce label allemand garantit que les textiles ne contiennent pas de substances chimiques nocives (allergènes, cancérigènes, polluantes) pour la santé et l’environnement. Il impose également de respecter un processus de fabrication respectueux de l’environnement tel que le traitement des eaux usées.
La boucle de Moebius est une autodéclaration et signifie qu’un produit peut être recyclé ou qu’il a été fabriqué à base de matériaux recyclés. Le chiffre indique le pourcentage de matière recyclée utilisée dans le produit.
Le coton bio garantit une agriculture sans pesticides et préserve ainsi la biodiversité, les terres cultivées et la santé des salariés.
Le polyester recyclé est réalisé à base de bouteilles en plastique recyclées ou de vêtements usagés et permet de réduire la dépendance face au pétrole et la production de déchets.
Source : Carnet de vie d’un Tshirt, ADEME , Guide Eco Conception Textile, WWF, 2011
Guide des textiles écoconception, WWF, 2011
www.paprec.com
Combien ça coûte ?
Acheter un produit labellisé, c’est soutenir un modèle social et une production moins polluante.
Le produit coûte en général plus cher car il intègre justement ces coûts sociaux et environnementaux.
L’industrie du textile emploie beaucoup de main d’œuvre, et la plus grande partie de la production mondiale se trouve en Asie.
Les réglementations différent selon les zones géographiques et c’est en Europe qu’elles sont les plus strictes.
Quand tu achètes ton T-shirt 10 euros, seuls quelques centimes reviennent au producteur.
Alors ouvre l’œil ! Les labels dignes de confiance peuvent te garantir que ton produit a été conçu dans des conditions sociales acceptables.
Source : Un salaire de subsistance pour tous, Septembre 2010,
Déclaration de Berne, Clean Clothes Campaign
Acheter un produit avec des labels tels que Fair Wear Foundation, Fairtrade ou Equitable Ecocert, c’est soutenir une rémunération juste pour les employés et la garantie de conditions de travail décentes.
Aujourd’hui, chaque étape de fabrication peut se faire dans un pays différent. Imagine le chemin que ton t-shirt a pu parcourir entre le moment où le coton a été récolté (Chine), filé (Turquie), tissé (Amérique du sud) puis vendu... en Europe. Ca fait un beau petit tour du monde et à chaque étape l’utilisation de produits chimiques, pas toujours retraités, a des impacts environnementaux sur l’eau, les sols ou l’air des différents pays. Les normes environnementales ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Mon produit peut donc générer davantage de pollution et avoir un impact négatif sur la santé des travailleurs s’il a été conçu dans un pays où les réglementations environnementales sont très faibles.
Seul un label indépendant peut garantir des impacts environnementaux réduits.
Alors, la prochaine fois que tu pars en mode shopping, pense aux coûts sociaux et environnementaux lorsque tu choisis un produit, et essaie de ne pas prendre en compte uniquement le prix. L’affichage environnemental pourra t’aider à y voir plus clair !
Source : Guide WWF Textiles , 2011
Clean Clothes Campaign
Bientôt une étiquette éco ?
Dans la jungle des labels comment s’y retrouver pour comparer deux produits d’apparence identique ?
Le travail sur l’affichage environnemental a été lancé en 2009 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et devrait permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur l’impact des produits qu’ils achètent. Pour finaliser ce processus, son application doit être voté par notre gouvernement en 2013.
Le principe : les entreprises évaluent les impacts environnementaux du produit tout au long de son cycle de vie : extraction de matières premières - fabrication – utilisation – distribution – fin de vie et les communiquent.
Concrètement, qu’est-ce que tu auras en face de toi ? Une étiquette, où tu peux retrouver les émissions de Gaz à Effet de Serre générées par ton produit, ainsi que certaines autres indications concernant d’autres impacts (sur l’eau, la biodiversité...)
Dans la pratique, 168 entreprises testent le dispositif en magasin et sur Internet depuis le 1er Juillet 2011. Un bilan doit être publié début 2013. Il proposera un affichage pouvant être généralisé à tout type de produits et permettant de les comparer.
Les marques de sport qui testent l’affichage environnemental sont : Notox, Salomon, RipCurl, le Groupe Oxylane et le Groupe Lafuma.
Mon t-shirt émet du carbone
Partout, tout le temps, il t’accompagne en semaine comme pour ton jogging du dimanche : le t-shirt est un peu la star des vêtements mais il n’est pas sans impact sur l’environnement.
En effet, son bilan carbone est estimé à 37kg éq.CO2, l’équivalent d’émissions de GES d’un trajet de 150km en voiture !
Et 90% de cet impact est dû à l’utilisation que tu en fais, avec en tête de liste, son lavage/séchage...
Source : Bilan Carbone Lastage/BEMR,Avril 2011
1 année de lessives pour un ménage, c’est en moyenne :
Les recommandations de Bob pour réduire l’impact de ton t-shirt :
Le Yéti l’a dit : Faire sécher son linge à l’extérieur et réduire sa température de lavage de 10° permet de réduire d’environ 50% l’impact d’entretien du produit.
Si tu ne fais pas souvent des lessives ou si tu n’as pas un porte monnaie assez grand pour investir dans une nouvelle machine, pense à aller chez ton voisin ! www.lamachineduvoisin.fr
Sources : www.ecoconso.be ; www.afise.fr ; www.consoglobe.com ; www.rapanuiclothing.com
Le Petit Live Vert pour La Terre, 2008
Je prends soin de ma veste
Comment ça, ça s’entretient ? Et bien oui pour que ma veste conserve toutes ses qualités d’attractivité et d’imperméabilité, il faut l’entretenir. L’entretenir, ca veut aussi dire la réparer lorsqu’il y a un accroc.
Avec le temps, l’usure, les salissures, un vêtement imperméable et respirant peut finir saturé d’humidité.
On se sent moite, comme si le vêtement n’était « plus étanche », alors que ce n’est pas le cas.
La bonne nouvelle, c’est qu’il est très facile de raviver la déperlance ! Pour cela, il faut laver son vêtement au moins une fois par an à 40° en combinant idéalement la veste et le pantalon.
Après les étapes de lavage et rinçage, donne-lui un petit coup de chaud soit au sèche linge rapide soit en repassant : la chaleur permet de réactiver la performance déperlante du tissu.
De nombreuses marques de vêtements techniques de montagne fournissent des conseils d’entretien, n’hésite pas à lire les étiquettes ou à aller faire un tour sur leur site pour trouver les bons tuyaux !
La plupart des vêtements imperméables et respirants sont traités avec un polymère déperlant longue durée appelé « DWR » (durable water repellent). Mais ce traitement n’est pas permanent.
A la longue, il se peut que ta veste s’use, il est alors conseillé de te procurer un produit hydrofugeant qu’on trouve dans tous les bons magasins de sports et de le vaporiser sur ta veste ou ton pantalon tous les 2 à 3 lavages.
Cela empêchera le tissu d’absorber l’eau en la faisant perler sur la surface. Et c’est reparti pour une nouvelle saison en montagne.
Je répare
On l’oublie parfois mais réparer est un moyen simple et très sympa pour prolonger la vie de ses objets ou leur donner une seconde vie.
Pour les petits accrocs « de tous les jours », il est possible de réparer les trous dans tes vêtements en faisant un peu de couture et quelques retouches.
Et si tu ne sais pas comment manier les aiguilles, lance toi dans un stage couture. Rendez vous aussi sur la toile où tu trouveras de nombreuses astuces au poil : www.commentreparer.com, www.husqvarnaviking.com, www.coupecouture.fr
N’oublie pas que de nombreuses marques proposent aussi des services de réparation des produits hors garantie pour les textiles ou pour le matos : il est possible de renvoyer ton produit pour savoir s’il est réparable ou non. Et puis, il existe également des kits de réparation des tissus disponibles auprès des revendeurs. Renseigne-toi en magasin !
Tes skis n’accrochent plus très bien sur la neige ?
Cours chez Nicole ta superhéroïne de revendeuse qui pourra affûter, farter, poncer, ou encore surmouler tes skis ! Et ton matos sera comme neuf !
Et si tes chaussons d’escalade ont un peu vieilli de la semelle ?
Bob te conseille d’aller chez André le cordonnier pour les faire ressemeler, c’est à dire pour remplacer les semelles ou bandes de caoutchouc. Et tes chaussons retrouveront leur jeunesse d’antan !
Pour trouver des infos sur l’entretien de ton matos de glisse, RDV sur le site http://entretien.skis.free.fr ou sur le forum de Skipass, gorgé de conseils de pros et de particuliers.
Et tout dernièrement sont apparus chez nos amis néerlandais les « cafés réparation » où des bénévoles réparent gratuitement ton pull troué ou retapent tes vieux skis. Une idée à diffuser !
Plus d’infos sur : http://www.repaircafe.fr
Je réutilise
Tu n’aimes plus la couleur de ta veste de ski ? Tes chaussures de rando sont trop petites ?
57% des vêtements sont aujourd’hui délaissés pour des raisons autres que l’usure.
En donnant tes vieux vêtements à une association, tu leur offres une seconde vie. Autres options ? Les friperies, la vente en ligne, le troc, les brocantes, des super spots pour trouver ton matériel à petit prix et lui donner une deuxième vie.
Chaque année, les Français « jettent »
Zoom sur Le Relais, entreprise membre d’Emmaüs France
Bien plus qu’un simple bac à vêtements ?! Chaque centime généré grâce à la collecte et au tri de vêtements de seconde main est réinvesti à des fins de lutte contre l’exclusion.
En 30 ans : 1800 emplois de réinsertion ont été créés !
En 2011, 90% des vêtements achetés étaient neufs. Pourtant, de nombreux circuits d’occasion existent pour consommer responsable et moins cher, direction :
Sources : ADEME et Emmaüs France
Les secondes vies des objets,Credoc, 2012
Enquête Consommation, Credoc, 2011
Je recycle
Tes vêtements sont endommagés, tu n’en veux plus et tu ne peux pas les revendre, tu fais quoi ?
Tu les ramènes dans le bac à vêtements disponible dans ton shop ou alors directement dans un conteneur près de chez toi.
Une partie des vêtements sera réutilisée et le reste sera recyclé :
Surtout , ne les jette pas dans la poubelle puisqu’ils seront mélangés avec tes autres déchets et seront directement enfouis ou incinérés. ..... L’incinération permet de réduire le volume de déchets en les brûlant mais cela émet notamment des dioxines, un polluant chimique cancérigène.
Et c’est dommage, aucune matière première n’est récupérée.
Laisse libre cours à ton imagination en créant une œuvre artistique à base de déchets ! Besoin d’inspiration ?
Lors du Sommet Rio+20, l’artiste brésilien Vik Muniz a réalisé « The Big Fishes » à base de bouteilles recyclées afin de mettre en lumière le problème des déchets polluants les océans et nous inciter à « Recycler nos attitudes »
A voir dans le film Waste land, Jason Mecier est connu pour recréer des portraits de célébrités avec des haricots, des nouilles, du bric à brac en tout genre, des sucreries, du fil... aucun matériau ne semble arrêter l’artiste !
Sources : Eco TLC
L’incinération en question, Les Amis de la Terre, Nov.2006
La seconde vie des objets, Cahier de recherche du Credoc, n°290, Janv.2012
(*) Le Relais, 2011
Je réduis à la source
Pour cet hiver, Bob te propose la méthode « Don’t buy a jacket unless you really need one ». Qu’est ce que c’est ? C’est simplement te poser la question « ai-je vraiment besoin d’acheter » lorsque tu rentres dans un magasin.
Chaque produit a forcement un impact social et environnemental. Ce message t’invite donc à creuser tes méninges et à acheter moins souvent et de meilleure qualité.
Au lieu d’acheter une nouvelle veste pour être en vogue sur les pistes tous les 2 ans, tu en achètes une tous les 5 ans. Tu économiseras ainsi 100 euros qui pourront être réinvestis en cas de petits accrocs ou pour l’entretien de ta veste.
Comme ça tu la gardes plus longtemps et ça pourra toujours servir aux petits enfants de Bob !
En plus, il paraît que le vintage c’est tendance.
Le cycle de vie de mon produit
Depuis sa création, en passant par ton placard et tes oreilles, jusqu’à la fin de sa vie, ton bonnet a déjà beaucoup voyagé. Pour mesurer son impact sur l’environnement et pouvoir le comparer à d’autres produits, les scientifiques et les industriels utilisent l’analyse de cycle de vie (ACV).
Le but de l’ACV est d’identifier les impacts environnementaux du produit sur chacune des étapes de son cycle de vie : (1) extraction des matières premières, (2) production, (3) transport, (4) utilisation, (5) fin de vie.
A chaque étape, des impacts vont avoir lieu sur : les sols, l’eau, l’air, le climat, la santé humaine ou la biodiversité.
L’objectif final de l’ACV est de réduire la pression du produit sur l’environnement.
Conseil de Yéti : Et de ton côté, tu peux également dorloter ton matos et tes fringues au quotidien et leur assurer une seconde vie le moment venu !
Gaston et l’éco conception
Avoir identifié les impacts environnementaux des produits grâce à l’ACV, c’est bien ; mettre en place des actions concrètes, c’est mieux. C’est ce que font certaines marques en s’engageant dans l’éco conception.
C’est une démarche globale qui consiste à penser aux impacts qu’un produit peut engendrer tout au long de son cycle de vie. Et ce, dès sa conception ! L’objectif est alors de concevoir un produit qui, à service rendu équivalent, limite la consommation de ressources naturelles et d’énergie et ainsi réduit son impact sur l’environnement et la santé humaine.
En effet, seul le service rendu permet de comparer deux produits. Pour le quantifier, l’éco concepteur définit : « l’unité fonctionnelle » du produit, c’est à dire la fonction principale rendue par le produit.
Prenons l’exemple d’une chaussure de randonnée, l’unité fonctionnelle peut se définit de la manière suivante : « marcher confortablement et au sec pendant 2000 km ».
Pour une chaussure de rando écoconçue, les impacts ont été limités tout au long du cycle de vie. Comment ? En privilégiant des matériaux recyclés ou recyclables tels que le polyester et en les assemblant de façon à pouvoir les séparer et les défilocher en fin de vie pour réutiliser la matière première.
Lors du processus de fabrication, l’utilisation de produits chimiques, d’eau et d’énergie est limitée. Mais tu peux toujours marcher aussi confortablement et au sec qu’avec une chaussure traditionnelle.
Eco concevoir un produit consiste donc à rechercher la technique la moins dommageable pour l’environnement tout en gardant un niveau de performance identique.
C’est l’un des labels les plus exigeants en matière d’habillement puisqu’il s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière textile. Il s’intéresse à tous les niveaux de fabrication du produit en aidant les entreprises à réaliser des améliorations permanentes sur les produits (choix des matières premières) et vérifie les consommations d’eau, d’énergie et de produits chimiques.
C’est pour cela qu’il est aujourd’hui le label le plus complet de son domaine, permettant d’assurer une grande transparence, malheureusement il est encore peu répandu.
Les marques ayant des produits labellisés Bluesign : Bleed Clothing, Haglöfs, Henjl, Lafuma, Mammut, Odlo, Patagonia, Quiksilver, RipCurl, Teko Socks, Vaude.
Source : www.concommserdurable.com
Aujourd’hui, nous fonctionnons avec une économie linéaire : fabriquer, acheter, jeter.
1/3 des ressources de la planète ont été consommées ces trente dernières années.
Ce mode de consommation n’est pas viable sur le long terme. Pour produire nos biens, nous épuisons les ressources naturelles, limitées, et nous accumulons des déchets toxiques.
Nos produits sont fabriqués de façon à devenir obsolètes rapidement, pour que nous les jetions et que nous en rachetions d’autres. L’obsolescence des produits est programmée dès leur conception.
Il est en effet souvent impossible de les réparer car les matériaux utilisés sont soit de mauvaise qualité, soit impossible à séparer et démanteler : batteries indémontables ou vis indévissables. Selon l’ADEME, à peine 44% des appareils en panne sont réparés, les autres sont jetés.
Exemple : « Erreur D475 » : cette erreur qui s’affiche sur ton imprimante t’indique que les cartouches d’encre sont vides (alors que tu viens de les changer) ou qu’il faut changer la tête d’impression. En réalité, ce message signifie que ton imprimante est fichue. Elle a en effet été programmée pour s’arrêter de fonctionner après 18000 pages imprimées et tu viens d’atteindre ce quota.
« La mode ou l’altération des habits sont de grands promoteurs du commerce, car elles provoquent l’achat de vêtements neufs avant que les anciens soient abîmés. » Nicholas Baron, 1690.
Nous sommes aujourd’hui soumis à plus de 3000 messages publicitaires par jour ! Ces derniers nous persuadent que nos objets sont dépassés et surtout démodés et bon à jeter alors qu’ils fonctionnent encore parfaitement.
Cette obsolescence esthétique se retrouve principalement à travers le design et intervient avant même la mort technique du produit. On se lasse, on abandonne l’objet et on en rachète un autre. Depuis 1960, notre consommation a été multipliée par 3.
Alors acheter toujours plus ne signifie pas aller mieux... au contraire ce modèle épuise les ressources de la planète et place le profit économique devant notre santé morale et physique.
Un nouveau modèle s’impose ! Heureusement il existe !
Sources : The story of stuff project,
Objets à durée déterminée, Terra Eco, Avril 2012
L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage Le cas des produits électriques et électroniques, Les Amis de la Terre,
CNIID, Septembre 2010
L’économie de fonctionnalité
En 6 mois, 99% de ce que l’on a acheté se retrouve à la poubelle. Seulement 1% reste...
Alors que les ressources naturelles diminuent, comment garantir notre confort moderne sans les gaspiller ?
Passer d’une économie linéaire à une économie circulaire : l’objectif est de pouvoir réutiliser au maximum voire à l’infini les flux de matières et d’énergie !
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Un bon vieux principe qu’il faudrait adapter à notre économie. Comment ? Simplement en transformant nos déchets en nouvelles matières premières et en valorisant tous les produits en fin de vie. Ce qui changerait fondamentalement nos techniques de production.
C’est aussi s’inspirer de la nature, où « les déchets d’une espèce constituent la nourriture d’une autre ».
Mais pour que ça fonctionne, tout le monde doit s’y mettre. Certaines marques l’ont compris et commencent à mutualiser leurs efforts pour donner une seconde vie au produit, avec des centres collectifs de réparation ou des solutions de recyclage...
Fini le matos de montagne qui dort inutilement une partie de l’année dans ton garage, si tu en as besoin : loue le !
L’économie de fonctionnalité consiste à remplacer la vente d’un bien par la vente ou la location du service rendu par ce bien, une forme de leasing pour tout et pour tous.
Pas mal comme idée non ?
Et pour que cela ne reste pas qu’une idée, les fabricants peuvent s’engager dans cette voie et les consommateurs que nous sommes peuvent se transformer en locataires plutôt qu’en propriétaires !
A toi de jouer, parles-en à ton vendeur préféré et guette les marques qui s’engagent dans cette voie !
En attendant, tu peux toujours aller sur le web pour louer des objets dont tu as besoin :
www.e-loue.com ; www.lokob.fr ; beta.tipkin.fr ; www.myrecyclestuff.com
Sources : L’ économie de fonctionnalité, Le Pacte Ecologique, Nicolas Hulot
The story of stuff project
Choisis ta marque
Choisis ta marque parmi celles qui s’engagent pour un développement durable !
– Arbor
– Beal
– Bleed Clothing
– Bumtribe
– Cilao
– Clone Ind
– Columbia
– Eider
– Faction skis
– FST Handwear
– Greenflake
– Grown skis
– Haglöfs
– Have a good world
– Hazardous
– Henjl
– Icebreaker
– Lafuma
– Lastage
– Mammut
– Masters
– Millet
– Monnet
– Nikwax
– Notox
– Odlo
– Patagonia
– Petzl
– Phenix
– Picture Organic
– PYUA
– Quechua
– Quiksilver
– Raidlight
– Rapanui
– Rip Curl
– Salomon
– Sidas
– Teko socks
– TSL Outdoor
– Vaude
– Volkl
– Wed’Ze
– White Cristal
– Zag
L’Eco Guide est ouvert à toutes les marques de matériel de montagne. Nous souhaitons y présenter des actions innovantes et concrètes, promouvoir l’idée que même dans une activité aussi polluante que la production de skis, de snowboards, de vêtements et d’accessoires de sport il est possible d’agir, de réduire son impact et de rester une entreprise rentable.
Le ski vert n’existe pas : une chose est sûre nous ne sommes pas près de faire pousser des fraises sur notre vieux matériel de montagne que nous aurons mis dans le compost au fond du jardin. Aussi, la présence d’une marque dans ce guide ne signifie pas qu’elle est irréprochable mais simplement qu’elle a répondu à l’enquête de Mountain Riders menée cet été auprès de 200 marques.
Dans le guide, vous ne trouverez pas de classement des marques mais un constat d’avancement de la prise en compte du développement durable chez les fabricants. Ce constat débute par une volonté de transparence sur les actions engagées, tout en gardant à l’esprit que la production de biens de consommation a un impact sur l’environnement.
En présentant ici ces actions, nous souhaitons faciliter la généralisation de ces pratiques positives et réunir tous les acteurs du marché vers un modèle alliant rentabilité, équité sociale et respect de l’environnement.
Nous souhaitons que cette nouvelle édition reste une base de travail, d’accompagnement et d’information entre consom’acteurs et professionnels, pour qu’ensemble nous donnions sens et cohérence à nos activités de montagne.
Les marques et le développement durable : les grands chantiers de demain
– Social :
Dans les deux cas, la seule information qui est toujours disponible c’est le prix. Mais ce n’est pas suffisant pour faire un choix responsable. A nous de réclamer auprès de nos détaillants et fabricants des informations différentes.
– Environnement :
– Eco conception :
Comment évaluer l’engagement de développement durable des marques ? C’est pour répondre à cette question que Mountain Riders à travaillé avec plusieurs experts, marques, associations et professionnels du milieu pour proposer un premier référentiel. Une évaluation selon 12 actions concrètes est proposée. Pour cette première édition, 3 thématiques sont abordées : social, environnement et éco conception. L’engagement des marques passe par des actions spécifiques sur ces différents thèmes. Le fait qu’un critère (ou logo) soit allumé (en gros et en couleur) signifie que la marque le valide, lorsqu’il est éteint (en petit et en gris) la marque ne remplie pas les conditions attendues.
La définition des critères d’évaluation se fait en concertation avec les différents experts et institutionnels du milieu. Si vous avez des remarques ou des améliorations à proposer sur un ou plusieurs logo, n’hésitez pas à nous contacter. La redéfinition des critères se fait chaque année par groupes de travail, entre mars et avril.
Contact :
stewart@mountain-riders.org
Aidez nous à améliorer le Guide !
– Suggestions, remarques, critiques ; toutes les propositions constructives sont les bienvenues
– Eco Guide des stations de montagne
Transport, énergie, aménagement, eau, déchets, social ou sensibilisation à l’environnement, toutes les alternatives de développement durable en station de montagne.
– Eco Guide de l’événement
Mettons du vert dans nos événements : tri sélectif, incitation au covoiturage, produits locaux, vaisselle durable et réutilisable, toilettes sèches.
Mountain Riders travaille depuis 2001 à la promotion du développement durable sur les différents territoires de montagne en France. Nous souhaitons accompagner les acteurs publics et privés, ainsi que les riders : skieurs, snowboarders, vététistes, grimpeurs… vers des actions concrètes et durables. Notre philosophie : informer sans moraliser, travailler avec tous, et faire du changement une démarche positive autour d’alternatives concrètes.