Dans l'actualité :

« Urgence climatique » : une action à l’inverse des mots, malgré l’enfer des chiffres

On parle depuis plus de 20 ans d'urgence climatique !...

Les technologies liées à l’hydrogène sont elles pertinentes pour atteindre les objectifs de développement durable ?

Ce rapport est l’œuvre d’une cinquantaine d’étudiants scientifiques tirés...

Les 10 principes du Code mondial d’éthique du tourisme

Cadre de référence fondamental pour le tourisme responsable et...

L’OMC veut forcer l’Europe à accepter les OGM

Greenpeace marque son opposition à la culture commerciale de plantes transgéniques sur le territoire européen. Paris, France – Greenpeace condamne la décision prise par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui encourage les Etats-Unis, le Canada et l’Argentine dans leurs efforts pour forcer l’Europe à accepter les organismes génétiquement modifiés (OGM). Suite à la plainte déposée en août 2003 par ces trois pays, l’OMC vient en effet de décider que le moratoire sur les importations d’OGM pris par l’Union européenne (UE) entre 1998 et 2004, ainsi que les interdictions nationales prises par certains Etats-membres, contrevenaient aux règles du commerce international.

08 février 2006 | France | Paris Greenpeace estime que l’OMC ne doit être utilisée ni pour mettre en cause la législation de l’UE, ni pour ébranler les accords internationaux sur la biosécurité qui sont déjà en vigueur. Aujourd’hui, les Etats qui souhaitent interdire les OGM peuvent le faire en s’appuyant sur le protocole de Carthagène sur la Biosécurité, élaboré sous l’égide des Nations unies. « Ce verdict de l’OMC prouve à quel point cette institution place les intérêts commerciaux au-dessus de tout et n’est pas qualifiée pour traiter des questions concernant la science ou l’environnement, commente Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Toute cette affaire n’est qu’une tentative vaine et désespérée de l’administration américaine et des industries de l’agrochimie d’écouler sur de nouveaux marchés leurs OGM potentiellement dangereux et dont personne ne veut. » « Cette décision de l’OMC ne permettra pas aux géants de l’industrie américaine des biotechnologies, de vendre un grain de maïs transgénique de plus car il n’y a pas de marché pour les OGM, reprend Arnaud Apoteker. La majorité des citoyens, des agriculteurs et un nombre grandissant de gouvernements sont fermement opposés aux OGM, en Europe comme dans le reste du monde. Les producteurs américains qui exportent des OGM perdent chaque année de plus d’argent (300 millions de dollars en 2005). Voilà un avertissement clair : personne ne veut des OGM. » De nombreux gouvernements s’opposent fermement aux importations d’OGM. Le 30 janvier, la Grèce, malgré la mise en demeure de la Commission, a annoncé qu’elle maintenait son interdiction d’importation de variétés de maïs transgénique fabriqué par Monsanto. L’Autriche a récemment annoncé son intention d’interdire l’importation de colza OGM. Ces embargos, en plus de ceux pris l’année dernière par la Hongrie et la Pologne, de la décision de 172 régions d’Europe de se déclarer « zone sans OGM » et du moratoire suisse décidé par un référendum public, montrent bien à quel point l’Europe rejette les OGM. La législation de l’UE en matière d’autorisation et d’étiquetage des OGM ne peut en aucune façon être remise en cause par la décision de l’OMC. « L’OMC ne doit pas pouvoir passer outre ces décisions prises démocratiquement. Et la Commission européenne doit respecter et soutenir les Etats-membres plutôt que de les forcer à lever leurs interdictions nationales, conclut Arnaud Apoteker. Quant au gouvernement français, il ne doit surtout pas utiliser l’excuse bidon de cette décision de l’OMC pour faire passer en urgence une loi sur les OGM qui légaliserait la contamination génétique plutôt que de nous en protéger. Le projet de loi sur les OGM du ministre de la Recherche doit être rejeté. »

 

A lire

Le Service Civique écologique pour les jeunes de 16 à 25 ans

Dérèglements climatiques, menace de la biodiversité, expansion des déchets...

Quelle place pour l’écologie dans le débat public ?

Le débat public sur l'écologie, s'il est devenu plus...

Féris Barkat porte la voix de la génération Banlieues Climat

Féris Barkat est le fondateur de Banlieues Climat, une...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

A quand l’indicateur du Bonheur National Brut ?

« Le bonheur de tous ». C’est par ces mots...

Zéro Artificialisation Nette pour réduire le mal-logement

Comment créer 400 000 nouveaux logements chaque année pendant...

Mode : comment passer du jetable au durable ?

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de...

Rapport sur l’état mondial des bâtiments et de la construction

Le Rapport sur l’état mondial des bâtiments et de...

Quand la permaculture inspire l’habitat et l’entreprise

Notre mode de développement n’est plus viable. Il creuse...
Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

« Urgence climatique » : une action à l’inverse des mots, malgré l’enfer des chiffres

On parle depuis plus de 20 ans d'urgence climatique ! Cette expression remonte à 1997 dans la presse française, nous rappelle Iris Viloux (Université Paris-Panthéon-Assas). Et...

Les technologies liées à l’hydrogène sont elles pertinentes pour atteindre les objectifs de développement durable ?

Ce rapport est l’œuvre d’une cinquantaine d’étudiants scientifiques tirés au sort pour participer à la première « Convention scientifique étudiante ». Lancée en 2023...

Les 10 principes du Code mondial d’éthique du tourisme

Cadre de référence fondamental pour le tourisme responsable et durable, le Code mondial d’éthique du tourisme est un ensemble de 10 principes destinés à...

1 COMMENTAIRE

  1. > Contre projet de loi proposé par la FNE

    Pour Lylian Le Goff, responsable de la mission OGM : « FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT s’engage pour une loi sur les OGM qui soit l’expression de la volonté générale et non d’intérêts industriels. Le contre projet, porté par de nombreuses associations de défense de l’environnement a pour seul but de permettre un vrai débat au Parlement et partout en France. »