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La nouvelle expédition de Jean-Louis Etienne

Expédition « Generali Arctic Observer » : la première traversée du pôle Nord en ballon

A bord du Generali Arctic Observer, Jean-Louis Etienne a décollé à 6h10 ce lundi matin de Longyearbyen, au Spitzberg, pour la première traversée du pôle Nord en ballon. Cette aventure aérienne représente le troisième volet de sa trilogie de l’Arctique réalisée d’abord à pied, puis en bateau et enfin dans les airs. Encouragé par Zinedine Zidane, le parrain de l’expédition, Jean-Louis Etienne s’est envolé pour un périple de 3500 kms jusqu’en Alaska via le pôle Nord. « Mon objectif est d’expliquer le rôle fondamental de la banquise dans l’équilibre climatique de l’hémisphère Nord et à ce titre la faire classer « zone d’intérêt commun » pour l’humanité. Ce statut ne s’oppose pas à la souveraineté des États et fait de la banquise Arctique le meilleur indice de performance des mesures qu’il faut engager contre le réchauffement climatique » expliquait l’explorateur sur le départ. Car, au-delà de l’exploit proprement dit, l’expédition « Generali Arctic Observer » se fixe plusieurs objectifs. Quatre grandes mesures seront ainsi réalisées durant la traversée du pôle nord par Jean-Louis Étienne : la mesure du CO2 atmosphérique, des quantité de particules en suspension, de l’ozone troposphérique et du champ magnétique terrestre. En choisissant de survoler la banquise arctique en ballon, Jean-Louis Etienne entend ainsi ajouter sa partition au concert de ceux qui pensent qu’il y a urgence à protéger une des parties peut-être les plus sensibles de notre hémisphère. L’occasion aussi pour l’explorateur de relayer sa pétition, baptisée « urgence climatique ».

Une expédition scientifique : les quatre mesures dans l’atmosphère

La mesure du CO2 : Pour la première fois, un observateur va pouvoir donner, transmettre des mesures instantanées de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère au-dessus de l’océan Glacial Arctique. C’est aujourd’hui une certitude scientifique, l’accumulation de gaz carbonique a un effet majeur sur l’effet de serre et le réchauffement climatique. Mais, si l’on connaît parfaitement le phénomène, les chercheurs manquent encore de mesures objectives autour du pôle Nord, un des points les plus sensibles de la planète. L’expédition «Generali Arctic Observer» devrait pouvoir apporter des éléments significatifs en la matière . Les mesures de concentration de gaz carbonique sont assurées à l’heure actuelle par des relevés en avion ou via des satellites et des stations d’observation réparties à la surface du globe. Bien évidemment, la structure même de la banquise ne permet pas d’établir de base permanente au pôle Nord. Le mode de transport écologique, de même que la période de vol prévue devraient permettre de recueillir des données fiables sur les quantités de CO2 d’origine exogène sur l’Arctique. En effet, au printemps, la végétation environnant les latitudes polaires n’a pas encore repris. On peut donc considérer que le gaz carbonique issu de la photosynthèse sur place est quasiment inexistant. Ces données seront ensuite intégrées dans des modèles de circulation de masses d’air, qui devraient permettre de déterminer les origines des concentrations mesurées… L’ensemble des mesures et des analyses corollaires devrait ainsi constituer un outil pour mieux comprendre notre monde. Et à terme, de proposer des solutions pour une meilleure gestion des équilibres essentiels. Les particules en suspension : Jean-Louis Étienne va mesurer la quantité de particules acheminées par les courants atmosphériques au dessus de l’arctique et effectuer des prélèvements pour en déterminer l’origine. Ces particules en suspension dans l’atmosphère déterminent le climat tout autant que les gaz à effet de serre. Les résultats de ces mesures seront mis à la disposition des classes du projet Calisph’Air. – La mesure de l’ozone troposphérique : Bien que présent en très petite quantité dans l’atmosphère, l’ozone (O3) en est un composant clé. Mais il ne faut pas confondre l’ozone stratosphérique (entre 16 et 50 km), qui nous protège des rayonnements UV du Soleil, de l’ozone troposphérique (entre 0-16km) qui est à l’origine des épisodes de pollution durant les périodes anticycloniques de fort ensoleillement. Jean louis Étienne mesurera l’ozone troposphérique avec un ozonomètre portable. Les résultats de ces mesures seront mis à la disposition des classes du projet pédagogique Calisph’Air qui feront également des mesures et les croiseront avec les données globales mesurées par les satellites pour mieux comprendre comment interviennent les pics d’ozone, fruit des activités humaines (automobiles…) et comment ce polluant se propage. – La mesure du champ magnétique : Chacun d’entre nous s’est servi un jour d’une boussole pour ne pas perdre le nord. Les navigateurs le savent aussi, pôle Nord magnétique et pôle Nord géographique peuvent être distants de plusieurs centaines de kilomètres. Ce que l’on sait moins, c’est que l’existence d’un champ magnétique terrestre constitue un véritable bouclier protecteur qui préserve la surface de la Terre des rayonnements cosmiques, de même que des rayonnements électromagnétiques déclenchés lors des éruptions solaires. Sans ce bouclier protecteur, la surface de la Terre risquerait plus de ressembler à celle de la Lune ou de la planète Mars. Ce champ magnétique terrestre est en constante évolution puisque provoqué par les mouvements du noyau de la Terre composé de roches en fusion. Ainsi, le pôle magnétique est-il décalé du pôle géographique et voit-il sa position bouger chaque année d’une dizaine à une vingtaine de kilomètres. Par ailleurs, les recherches effectuées par les géophysiciens ont constaté des inversions du champ magnétique suivant des périodes variables de quelques centaines à quelques milliers d’années. Chaque inversion du champ se traduit aussi par une diminution de son intensité et par une accélération de la vitesse de déplacement du pôle magnétique. Or depuis quelques années, on a pu constater que le pôle magnétique se déplaçait vers l’est à une vitesse qui pouvait atteindre 60 à 80 km/an. Sans que l’on puisse aujourd’hui en tirer de conclusions définitives. Les mesures effectuées par Jean-Louis Étienne lors de l’expédition «Generali Arctic Observer» vont être un excellent complément d’informations qui permettra de mieux cerner la nature du phénomène actuel et les enjeux éventuels pour notre environnement. L’étude du magnétisme terrestre peut avoir des applications innombrables en termes de recherche scientifique : ainsi les travaux de Xavier Le Pichon sur le magnétisme de certaines roches aux abords des dorsales océaniques ont permis de mettre en avant le phénomène de tectonique des plaques (appelée aussi par abus de langage dérive des continents).

Une aventure éducative

En ces temps d’interrogation sur le devenir de notre planète, la traversée du pôle Nord en ballon offre l’opportunité de recueillir un témoignage in vivo de l’état de l’atmosphère au dessus de la banquise arctique. On n’oublie pas que Jean-Louis Étienne est un formidable raconteur d’histoires. Et celles de l’avenir de notre planète ont besoin d’être déclinées plutôt deux fois qu’une. En relation avec le monde enseignant, c’est tout un programme pédagogique qui est mis en place avec l’aide des nouveaux outils de communication que permet le haut débit. – Un programme pédagogique d’accompagnement : « La plus grande légitimité de mes aventures, tient peut-être au fait que j’ai toujours eu le souci d’en faire un outil pédagogique à destination des jeunes… » S’il est une chose dont Jean-Louis Étienne est convaincu, c’est bien de la nécessité d’opérer la transmission des savoirs. Le site jeanlouisetienne.fr. propose ainsi un module dont l’objectif principal est d’offrir à la communauté éducative les éléments favorisant la mise en œuvre de projets pédagogiques liés à l’Education au Développement Durable, en s’appuyant sur la préparation et le déroulement de cette expédition. Pour en savoir plus, cliquez ici. – Un suivi sur internet : Le site internet www.jeanlouisetienne.com propose nombre de contenus didactiques et assure un suivi quotidien durant l’expédition Generali Arctic Observer.

La pétition urgence climatique

Faisons de la banquise l’indice de la capacité de l’humanité à juguler les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale… – Signer la pétition en ligne en cliquant ici.

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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