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La revue de presse économique de Cdurable.info

Economie et développement durable

Octobre 2007

Considérée comme un des trois piliers du développement durable, l’efficacité économique vise à favoriser une gestion optimale des ressources humaines, naturelles et financières, afin de permettre la satisfaction des besoins des communautés humaines sans compromettre ceux des générations futures. Cette définition classique du développement durable issue de la commission Brundland (1987) peut apparaître à certains dépassée. En effet, il ne s’agit plus de viser, comme il y a une vingtaine d’années, la satisfaction des besoins lointains de générations futures. C’est la satisfaction actuelle des besoins qui est maintenant compromise par les crises environnementales et sociales que connaît le XXIe siècle. Il ne s’agit plus d’anticiper les problèmes mais de les résoudre. Le développement durable regroupe des solutions économiquement viables aux problèmes environnementaux et sociaux que connaît la planète. Si ce nouveau mode de développement, facteur de croissance économique et d’emplois, n’existe pas encore, l' »économie verte » est déjà en marche. Avec l’éco-conception, le biodégradable, le bio, le réemploi-réparation-recyclage, les énergies renouvelables, le commerce équitable, les entreprises, par choix ou par opportunisme, rivalisent dans la création de produits et services. Pour y voir plus clair, Cdurable.info réalise désormais chaque mois une revue de presse pour suivre la mutation du secteur économique.

Automobile : la motorisation hybride progresse

A l’occasion de la sortie de la Lexus LS 600h, Le Monde (édition du 16 octobre) s’intéresse au marché des véhicules hybrides. « Chez Toyota, nous avons cru à la technologie hybride très tôt, et notre stratégie était la bonne dès le départ ! En France, lors de chaque sortie de modèle hybride, la demande a dépassé nos capacités de stockage », explique un responsable du constructeur nippon. Alors évidemment, autrefois réticents, d’autres constructeurs se sont récemment convertis à cette technologie. Porsche annonce un Cayenne hybride et Mercedes prépare plusieurs modèles (essence et diesel). Des véhicules plus compacts et moins onéreux bénéficieront bientôt de cette technologie. Peugeot annonce, pour 2010, l’apparition d’une 308 HDi hybride. Et Toyota devrait lancer une Auris (4,22 m de long) hybride. « Nous disposerons dans un futur proche de batteries au lithium, qui présentent l’avantage de prendre moins de place. Nous pourrons alors proposer des moteurs hybrides sur des voitures plus petites… », indique un responsable de la communication chez Toyota. Annoncées comme deux fois plus compactes que les actuelles batteries au nickel-métal hydrure, les futures batteries au lithium devraient faire leur apparition dans quelques années. Une bonne nouvelle pour les conducteurs désireux de rouler propre mais disposant d’un budget limité, souligne Le Monde.

Epargne solidaire : L’assurance-vie au service de la planète

Solidarité et rentabilité. C’est ainsi que se résume le contrat d’assurance-vie Solid’R Vie, lancé par la Fédération des associations de prévoyance et d’entraide sociale (Asac-Fapes). Pour Le Figaro (édition du 15 octobre), ce produit associe en effet les règles de l’investissement socialement responsable (ISR), notamment le respect de l’environnement, et un rendement net garanti de 4.41%. Une performance qui s’explique par la bonne tenue des actions centrées sur le développement durable en Bourse. Comme l’explique Didier Brochard, directeur général de la Fapes, « la lutte en faveur de l’environnement est une opportunité de croissance globale bénéfique à nos sociétés. »

Distribtion : Carrefour met l’ISR à la portée de ses clients

Les services financiers du groupe Carrefour lancent une offre ISR accessible dans les points de vente des hypermarchés. Cette initiative grand public pourrait aider à mieux faire connaître l’ISR, mais selon Novethic, il n’est pas sûr que les trois fonds proposés puissent répondre aux nombreuses questions que pourraient soulever les souscripteurs potentiels. Carrefour a fait le choix de proposer une offre ISR en ligne avec la politique générale du groupe. Véronique Discours-Buhot en charge du développement durable du groupe explique : «Nos clients souhaitent donner du sens à leur consommation : en témoigne le vif succès remporté au sein des magasins Carrefour par les produits issus du commerce équitable ou agissant en faveur de l’environnement et des populations. Les remontées du réseau de vente, les études clients, les données de marché et les échanges avec les gérants montraient une attente particulière vis à vis de Carrefour sur le marché financier ». Novethic révèle que les fonds Carrefour Référence, Garanti et Equilibre, sont gérés par la société de gestion de la Société Générale mais pas par son département ISR. PASS Financiers a fait appel aux spécialistes des investissements alternatifs. Les produits qu’ils ont construits sont des fonds de fonds. Concrètement, poursuit Novethic, le produit final souscrit par le client ne lui permettra pas de connaître les entreprises qu’il a en portefeuille. Il ne connaitra, au mieux, que le nom des fonds et des sociétés de gestion sélectionnées.

Distribution : Le commerce équitable élargit sa cible

Cacao Banania, glaces Ben&Jerry, produits d’épicerie Casino ou Mousquetaires, etc. : sur tous leurs emballages, le logo « Fair Trade, Max Havelaar », label de référence du commerce équitable, s’appose en ce début d’automne. Une façon de passer à la vitesse supérieure dans les rayons des grandes surfaces. Fort d’un taux de pénétration de 22,5 % dans les ménages, il veut, selon son expression, « démocratiser » la consommation de ce type de produits dont la chaîne de distribution vise à rémunérer équitablement les artisans producteurs et aider les populations de régions défavorisées. Les Echos (édition du 21 octobre) analyse le nouvel attrait de la grande distribution pour le label Max Havelaar. Chez Casino, Norbert Katjounis, responsable marketing filière produits frais traditionnels, confirme : « La commercialisation de produits Max Havelaar s’inscrit parfaitement dans notre stratégie. Notre marque signe déjà des gammes de produits bio dans le frais. Le développement de toute une gamme cobrandée Max Havelaar-Casino en est la suite logique. A ce jour, nous l’avons développée en épicerie [chocolat, café, riz, jus de fruits] et nous aurons plus de 20 produits supplémentaires d’ici à fin 2007. D’autres familles viendront encore compléter notre offre en 2008. »

Equipement : Le design planche sur le développement durable

Découvrez le luminaire Jelly Fish
Découvrez le luminaire Jelly Fish
Un lampadaire autoroutier, deux vélos pliants, un vélo électrique, une boîte aux lettres repensée grâce à l’éco-conception… Derrière cette énumération, une certitude : le design s’intéresse de plus en plus au développement durable. C’est même la tendance forte de l’édition 2008 de l’Observeur du design, une manifestation suivie par Les Echos (édition du 11 octobre). Parmi les 39 réalisations distinguées par une Etoile du design, l’éclairage est à l’honneur avec, dans tous les cas, deux soucis : économiser l’énergie et songer à des formes nouvelles. Parmi les solutions récompensées par le jury, l’utilisation des diodes électroluminescentes (LED), qui dégagent moins de chaleur et autorisent des audaces de style. Cinna a ainsi créé un luminaire, Jelly Fish, intégrant 288 LED dans une gaine translucide, d’ordinaire utilisée dans l’aéronautique.
Le vélo pliant Strida
Le vélo pliant Strida
L’autre vedette de cette édition, c’est le moyen de transport écologique, et en premier lieu le vélo. Deux sociétés ont imaginé des engins pliants, mais une seule a été étoilée pour son cycle baptisé « Strida ». Très astucieux pour les déplacements urbain, il est très léger (9,5 kilogrammes) et se transporte comme une poussette-canne une fois plié. Autre objet emblématique, le E-Solex qui réinvente le célèbre cyclomoteur en le rendant à la fois beaucoup plus sûr, grâce à des freins à disque, et plus écolo, grâce à un moteur électrique placé dans la roue arrière.

Publicité : Les ONG réclament une refonte du Bureau de vérification de la publicité

Le Monde (édition du 17 octobre) nous apprend pourquoi Gaz de France vient de changer sa signature publicitaire. « Une énergie nouvelle entre nous » a remplacé « Une énergie durable entre nous ». Ce changement est une réponse aux critiques des associations qui reprochent aux marques de s’emparer parfois à mauvais escient des arguments écologiques. Mais les associations veulent aller plus loin. Elles souhaitent une remise à plat du contrôle de la publicité en France et donc une réforme en profondeur du Bureau de vérification de la publicité (BVP). (…) Les ONG, parmi lesquelles Alliance pour la planète, qui regroupe des associations environnementales, considèrent que le principe d’autodiscipline de la profession, prôné par le BVP, a atteint ses limites. Il demande la création d’une nouvelle instance indépendante, un Conseil supérieur de la publicité, qui s’ouvrirait aux représentants de la société civile et aux pouvoirs publics. Selon Le Figaro (édition du 15 octobre), face à la menace, les trois collèges où siègent les représentants des agences, des annonceurs et des médias tentent de faire front et de multiplier les preuves de bonne volonté. À l’unanimité, ils semblent accepter d’ouvrir leur porte aux associations et aux pouvoirs publics. Mais la mise en oeuvre de cette future collaboration fait encore débat. Le BVP, l’Union des annonceurs (UDA) et l’Association des agences conseils en communication (AACC) ont réaffirmé vendredi leur volonté de signer « une charte d’objectifs et d’engagements en faveur de la publicité responsable » avec le ministère de l’Environnement et de mettre en place une commission d’évaluation annuelle de la production publicitaire. En outre, les professionnels de la communication entendent intégrer les ONG à « un conseil des parties prenantes », afin de solliciter leur expertise en amont et en aval de la rédaction des codes de conduite.

Stratégie : Philips parie sur son électronique verte pour augmenter ses gains

Tout savoir sur le logo vert de Philips (en anglais)
Tout savoir sur le logo vert de Philips (en anglais)
Le Point (édition du 11 octobre) reprend un article publié dans BusinessWeek dans lequel est dévoilé la nouvelle stratégie du géant néerlandais de l’électronique. Rudy Provoost, le vice-président exécutif et pdg de Philips Consumer Electronics, vient d’annoncer que sa compagnie allait investir 1 milliard d’euros (1,4 milliard de dollars US) au cours des cinq prochaines années dans le développement de sa gamme de produits verts. La compagnie projette que les ventes de ces produits représenteront 30 % du chiffre annuel de Philips en 2012. Conçus spécialement pour consommer moins d’énergie, les produits verts de Philips répondent à six critères essentiels : la consommation d’énergie, l’emballage, la nocivité des matières, le poids, le recyclage et l’aptitude au vieillissement. Chaque produit devra satisfaire au moins un de ces six critères avant de pouvoir être étiqueté « vert » ; il sera ensuite comparé au concurrent le plus proche sur le marché, a expliqué Rudy Provoost. Par exemple, le Philips Ambisound SoundBar Home Theatre System HTS8100 consomme deux fois moins d’énergie que son plus proche concurrent, et l’écran plat LCD de 42 pouces Pixel Plus 2 HD 42PFL7562D utilise 36 % d’énergie en moins et 15 % de moins de matériels d’emballage que la concurrence, a déclaré la compagnie. Oui, mais l’entreprise Philipps omet de dire qu’elle continue de commercialiser les ampoules à incandescence alors qu’elles consomment 5 fois plus que les ampoules à basse consommation (lire notre brève : Greenpeace souhaite l’interdiction des ampoules à incandescence).

Réseau : cinq entreprises rejoignent Minga pour plus d’équité dans le commerce

Politis (édition du 11 octobre) nous informe que l’association Minga , oeuvrant pour plus d’équité dans le commerce, a enregistré l’arrivée de cinq nouvelles entreprises adhérentes : la coopérative Ardelaine (Ardèche), L’Atelier équitable (Haute-Vienne), Le Bio Monde (Dordogne), Côté nature bio (Loire) et Le Comptoir des plantes (Corrèze). Créé en 1999, ce réseau d’acteurs économiques compte désormais plus de 80 structures adhérentes et revendique « une exigence d’équité économique et sociale tout au long des filières, dans un fonctionnement démocratique », un commerce équitable qui est loin d’être un secteur à part, « susceptible d’être réduit à une oeuvre caritative ou à la marchandisation symbolique de la pauvreté ». Nous en profitons pour vous signaler que l’association Minga organise actuellement un concours de création d’entreprise. Le concours a pour fonction de récompenser et encourager des projets d’entreprise intégrant une démarche d’équité et respectant l’environnement. Les inscriptions doivent se faire entre le 20 octobre et le 1er décembre 2007 en remplissant et retournant le dossier d’inscription téléchargeable sur le site Internet de l’association.

Internet : L’envers du décor des entreprises

Les entreprises dépensent beaucoup pour assurer leur image de marque. Mais quelles sont leurs conditions de travail ? Comment respectent-elles l’environnement ? Le site transnationale.org signale les entorses aux normes sociales internationales ou aux lois de protection de l’environnement des petites et grandes marques avec le profil global de 11 000 entreprises mondiales.

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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