Le prochain "Rapport mondial annuel sur le développement", qui doit être rendu public en septembre par la Banque mondiale, encourage les gouvernements des pays pauvres à soutenir leur paysannerie, prenant à contre-pied la doctrine néolibérale d’"ajustement structurel" que défendait le bailleur de fonds international.
Centrée sur l’agriculture pour la première fois depuis 1982, la version en cours de validation, dont Le Monde. fr a eu connaissance, pose un diagnostic qui sonne comme un aveu : "Avec la domination de l’industrialisation dans le débat politique, le développement par l’agriculture n’a même pas été considéré comme une option. (...) Et les bailleurs ont tourné le dos à l’agriculture. Cet abandon a eu des coûts élevés pour la croissance, le bien-être et l’environnement."
Le Français Michel Griffon, responsable de l’agriculture et du développement durable au sein de l’Agence nationale de la recherche, se réjouit de ce revirement : "C’est le document que nous attendions de la Banque mondiale depuis que les politiques d’ajustement structurel ont balayé les politiques publiques agricoles sans les remplacer."
Changement climatique, crise de l’eau, explosion de la demande de biocarburants "créent de nouvelles incertitudes sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera disponible", prévient la Banque mondiale.
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