Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri, a été nommée co-présidente du Programme de travail sur l’atténuation de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour un mandat de deux ans. Quel est l’objectif de ce programme et pourquoi est-il important ?
Lors de la COP 26, en 2021, les pays ont collectivement pris la mesure de l’écart entre la trajectoire des émissions mondiales (obtenue par l’agrégation des contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays) et le budget carbone qui s’amenuise rapidement pour atteindre les objectifs de température de l’Accord de Paris. Il existe également un autre écart, tout aussi important, concernant la mise en œuvre de ces CDN, car les pays doivent encore transformer pleinement ces engagements en politiques et mesures concrètes.
C’est dans ce contexte que le Pacte de Glasgow adopté lors de la COP 26 a convenu d’établir un « programme de travail visant à accroître de toute urgence l’ambition et la mise en œuvre des mesures d’atténuation au cours de cette décennie critique » (paragraphe 27), sachant que la limitation du réchauffement à 1,5˚C nécessiterait une réduction de 45 % des émissions mondiales de CO2 d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010.
Dans une décision adoptée lors de la COP 27 de Charm-el-Cheikh en novembre 2022, les pays ont officiellement créé le Programme de travail sur l’atténuation (Mitigation Work Programme, MWP en anglais), sous l’égide de l’organe de décision des signataires de l’Accord de Paris (CMA) ; deux co-présidents devaient être nommés par les présidents de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) et de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI), l’un provenant d’un pays développé et l’autre d’un pays en développement, pour un mandat de deux ans. Les présidents des organes subsidiaires ont finalement nommé Amr Osama Abdel-Aziz (Égypte) et Lola Vallejo (France) co-présidents du MWP de Charm el-Cheikh pour la période 2023-2024.
Le MWP offre l’opportunité, par exemple, de mettre en lumière et de catalyser des solutions efficaces pour réduire les émissions et mobiliser les investissements à l’échelle, en fournissant des enseignements tirés des réussites et des défis au sein des pays ou en établissant des ponts avec d’autres parties prenantes importantes au-delà de la CCNUCC.
Alors que Lola Vallejo co-présidera ce groupe de travail de manière indépendante, l’Iddri poursuivra sa contribution à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, notamment à travers :
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