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Une étude réalisé par Générations Futures et Heal

Menus toxiques : enquête sur les substances chimiques présentes dans notre alimentation

En partenariat avec le WWF et le Réseau Environnement Santé

Aujourd’hui, un homme sur 2 et une femme sur 3 est ou sera touchés par le cancer en France. Nous sommes donc tous et toutes concernés par cette terrible maladie. Face à cette épidémie, Générations Futures (ex-MDRGF) a décidé de lancer une campagne sur Environnement et Cancer. Dans le cadre de cette campagne, Générations futures publie aujourd’hui cette enquête sur l’exposition de la population, par l’alimentation, à des substances chimiques suspectées d’être cancérigènes.

Le but de Générations futures est de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics de la part importante que représentent les facteurs de risque environnementaux parmi les causes de cancers et ainsi de les inciter à agir et prendre les mesures qui s’imposent. Selon Générations futures :
  • 80% des français sont inquiets des résidus de pesticides présents dans les fruits, les légumes ou les céréales
  • 80% sont soucieux des polluants que peuvent contenir le poisson ou la viande.
  • près d’un Français sur deux estime à ce sujet que les autorités publiques de l’Union européenne n’entreprennent pas suffisamment d’actions pour protéger les consommateurs de ce risque.
Générations futures explique : « C’est parce que nous nous en inquiétons aussi que nous avons souhaité faire cette enquête. Depuis que nous travaillons sur le sujet de l’alimentation et de la contamination des aliments, notamment par les pesticides, nous n’avons de cesse de nous interroger sur l’exposition alimentaire « réelle » à laquelle une personne, particulièrement un enfant, est soumise durant une journée ». A combien de substances chimiques différents sommes nous exposés dans une journée par notre alimentation ? A quel type de substances ? Les seuils fixés par les agences officielles sont-ils respectés ? Combien de substances soupçonnées d’être cancérigènes et/ou perturbant le système endocrinien ingérons nous de manière quotidienne ? C’est pour tenter de répondre à ces questions que Générations Futures a souhaité mener l’enquête. « Malheureusement les résultats de nos analyses vont bien au-delà de ce que nous craignions. Si dans la quasi-totalité des cas les seuils légaux (normes, limites) sont respectés pour chaque substance prise individuellement, nous avons été impressionnés par le nombre important de molécules différentes retrouvées susceptibles d’avoir des propriétés cancérigènes et/ou pouvant perturber le système endocrinien ». L’association précise : « Le message que ce rapport porte est que, au vu des résultats de cette enquête, il est du devoir de nos représentants de trouver des moyens de réduire de manière substantielle l’exposition, notamment alimentaire, de la population aux substances chimiques suspectées d’être cancérigènes et/ou pouvant perturber le système endocrinien. Cet objectif est atteignable. Pour nombre de ces substances des solutions de substitution existent déjà. Ainsi pour ce qui est des pesticides et des additifs, la production d’aliments sans résidus est possible comme le prouve l’agriculture biologique ».

Les résultats de l’enquête

menu
menu
Entre juillet et septembre 2010, le MDRGF a acheté dans divers supermarchés de l’Oise et à Paris, des aliments non bio composant les repas types d’une journée d’un enfant d’une dizaine d’années. – Menus. 4 repas et un encas ont ainsi été élaborés en suivant les recommandations du Ministère de la Santé. Ainsi 5 fruits et légumes frais par jour ont été inclus dans la journée, de même qu’au moins 3 produits laitiers et un litre et demi d’eau. Sans faire manger trop gras, trop salé ou trop sucré l’enfant, nous n’avons pu faire l’économie de quelques friandises qui entrent régulièrement dans les rations alimentaires des enfants. – Substances. Diverses substances chimiques ont été recherchées par plusieurs laboratoires accrédités, spécialisés dans des analyses alimentaires : des plastifiants dont du Bisphénol A (BPA) et des phtalates, des retardateurs de flamme bromés (PBDE), des dioxines, furanes, PCB et autres Polluants Organiques Persistants (POPs), des pesticides ou encore des métaux lourds… « Nous avons aussi repéré sur les étiquettes les divers additifs entrant dans la composition des produits transformés. Au-delà de l’analyse des aliments, nous nous sommes aussi penchés sur les substances chimiques qui pouvaient se transférer dans la nourriture, notamment lorsque l’on fait chauffer son plat en plastique au micro-onde ou bien son eau dans une bouilloire en plastique ». Résultats ? Générations Futures écrit : « Nos analyses montrent qu’en 24h, un enfant est susceptible d’être exposé, uniquement par son alimentation, à des dizaines de molécules chimiques soupçonnées d’être cancérigènes ou encore soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens par des instances sanitaires européennes ou américaines ! »Télécharger l’étude complète en cliquant ici.

Menus toxiques : résultats détaillés de l’enquête

Vous trouverez dans cette partie du site tous les résultats indiquant par type d’aliments les substances chimiques mises en évidence. En lien, sous chaque menu, les éléments détaillants les caractéristiques de ces substances chimiques. Petit déjeuner : 28 résidus pour le petit déjeuner dont 21 cancérigènes possibles ou probables, 3 cancérigènes certains et/ou 19 perturbateurs endocriniens (PE) suspectés. Consultez les données complètes du petit déjeuner en cliquant ici.
Petit déjeuner
Petit déjeuner
Encas : 6 résidus pour l’encas avec 2 cancérigènes possibles et / ou 1 PE. Consultez les données complètes de l’encas en cliquant ici.
pomme
pomme
Déjeuner : 33 résidus pour le déjeuner dont 17cancérigènes probables ou possibles, 4 cancérigènes certains et/ou 14 perturbateurs endocriniens (PE) suspectés. Consultez les données complètes du déjeuner en cliquant ici.
dejeuner
dejeuner
Goûter – Chewing-gum : 5 résidus pour le gouter avec 3 cancérigènes possibles et/ou 1 PE. Et 2 cancérigènes possibles et /ou 1 PE pour le chewing-gum pour enfant. Consultez les données complètes du goûter et du Chewing-gum en cliquant ici.
gouter_chewinggum
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Dîner : Consultez les données complètes du dîner en cliquant ici.
diner_2
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Mise en garde concernant l’étude

Cette enquête est basée sur l’analyse des aliments des repas d’une seule journée. La composition du menu résulte d’un choix parmi des aliments de consommation courante. Elle ne prétend pas être parfaitement représentative de la consommation alimentaire française moyenne et ne prétend pas refléter exactement l’état moyen de la contamination par des substances chimiques des aliments vendus en France. Par ailleurs, Générations futures précise : « nous n’avons pas fait rechercher tous les substances chimiques possibles dans tous les échantillons, mais nous avons fait rechercher les substances les plus courantes dans chaque type d’aliment. Enfin, les résultats contenus dans ce dossier n’ont pas de valeur statistique significative au regard du faible nombre d’échantillons analysés, mais sont illustratifs de la problématique traitée ». « Cette enquête vise à éclairer les questionnements que nourrissent le public et nos organisations concernant la contamination des aliments par des mélanges à faible doses de substances chimiques classées, par des instances officielles, cancérogènes certaines, probables ou possibles ou soupçonnées d’être perturbatrices du système endocrinien ». « Nous tenons à rappeler qu’il est important d’avoir une alimentation diversifiée et équilibrée riche en fibres, vitamines, calcium et autres éléments nutritifs nécessaires au bon développement d’un enfant et à la santé des adultes. Ainsi, nous tenons à rappeler les recommandations inscrites dans le Plan National Nutrition Santé (PNNS) notamment :
  • Manger au moins 5 fruits et légumes par jour
  • A chaque repas et selon l’appétit manger des pains, céréales, pommes de terre et légumes secs
  • Avoir 3 rations de lait et produits laitiers (yaourts, fromages) par jour
  • Limiter la consommation de sel, de matières grasses ajoutées et de produits trop sucrés
  • Boire de l’eau à volonté »

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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