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Une information communiquée par l'INRA

Le bisphénol A aussi présent sur les tickets de caisse pénétrerait l’organisme par la peau

Les chercheurs de l’unité Xénobiotiques de l’INRA de Toulouse montrent pour la première fois par des tests ex vivo que le Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien qui fait débat par sa présence dans certains emballages, peut pénétrer l’organisme humain par la peau. Ces travaux complètent une première étude qui avait révélé des taux importants de BPA dans l’organisme des personnes en contact régulier avec des tickets de caisse ou des reçus de cartes de crédit.

Le Bisphénol A (BPA) est un composant largement utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonate, tels certains biberons. On le retrouve également dans les résines des revêtements intérieurs de boîtes de conserve pour aliments ou canettes de boissons. Or le BPA peut migrer de ces plastiques et résines vers l’aliment contenu, spontanément à très faibles doses et surtout si ce dernier est chaud. On le retrouve dans les urines, le sang et le liquide amniotique d’une grande majorité de la population européenne. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) –aujourd’hui Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES)- ont à ce propos défini une dose journalière acceptable (« DJA ») de 0,05 milligramme/kg de poids corporel. Pourtant lorsque l’exposition théorique de la population est calculée (par extrapolation des quantités de BPA présentes dans les aliments), les scientifiques constatent que les mesures de résidus de BPA dans les tissus humains ne concordent pas. Plusieurs spécialistes du domaine suspectent pour cette raison l’existence d’autres sources d’exposition au BPA, en particulier cutanée. En effet, le BPA est présent sous forme libre dans une grande partie des « papiers thermiques », utilisés pour les petits terminaux d’impression (reçus de cartes de crédit, tickets de caisses enregistreuses, etc.). Dans beaucoup de ces papiers, le BPA est utilisé comme révélateur de la coloration à l’impression des tickets et par conséquent est présent en assez grande quantité. En août 2010 une équipe américaine avait rapporté que des niveaux résiduels de BPA étaient plus importants dans l’organisme d’hôte(sse)s de caisse. Les chercheurs de l’INRA de Toulouse en collaboration avec les laboratoires Pierre Fabre, démontrent pour la première fois que la peau constitue probablement une autre porte d’entrée du BPA au sein de l’organisme. Dans cette optique, ils ont développé un modèle d’étude ex vivo constitué d’explants viables de peau de porc[[La peau de porc présente de fortes similitudes physiologiques et morphologiques avec la peau humaine.]], pour analyser la diffusion des produits chimiques parvenant au contact de ce tissu. Sur ces explants d’oreilles de porc, ils ont observé qu’environ les deux tiers du BPA déposé à la surface de la peau traversaient la barrière cutanée, quelle que soit la dose déposée (50 à 800 nmoles). Dans un deuxième temps, une comparaison a été réalisée avec des explants de peau humaine, démontrant des résultats similaires. Ces nouvelles données associées au fait qu’une contamination alimentaire ne peut expliquer à elle seule les taux de BPA retrouvés chez certaines personnes suggèrent fortement que cette molécule est capable de pénétrer dans l’organisme à travers la peau humaine. Les chercheurs de l’INRA de Toulouse avaient montré en 2009 que l’appareil digestif du rat est très sensible aux faibles doses de BPA, affectant ainsi la perméabilité intestinale et que l’exposition pré- et post-natale de ces animaux à la molécule peut fragiliser la fonction de « barrière intestinale » à l’âge adulte. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives dans l’évaluation du risque d’exposition aux perturbateurs endocriniens et en particulier au BPA. En effet, ce dernier est un leurre hormonal, capable de mimer l’effet des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines qui, au-delà de leur rôle dans la fonction de reproduction, sont essentielles au développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire. L’ensemble de ces résultats est publié dans l’édition en ligne avancée de « Chemosphere » du 27 octobre 2010.

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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