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La revue de presse du développement durable n°9

Du 9 au 14 octobre 2007

Retrouvez l’essentiel de l’actualité du développement durable avec une sélection d’articles issus des principaux médias français. Cette semaine, la presse revient largement sur le Prix de la Paix décerné conjointement à Al Gore et aux membres du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. Dans Libération Fabrice Rousselot y voit le signe d’une « revanche verte ». Hervé Kampf dans Le Monde analyse les propositions exprimées par George Bush lors de sa conférence sur la sécurité et le climat. Accablant. Toujours dans Le Monde, Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation à l’INRA nous explique les conséquences d’une possible extinction des abeilles. Edifiant. Et pendant ce temps, le Ministre d’Etat à l’écologie défend une mesure destinée à modifier le comportement des consommateurs : la généralisation de l’étiquette carbone, un indicateur qui formule l’impact du dit produit sur l’environnement. Une mesure consensuelle, simple et non contraignante. Loin des mesures urgentes attendues par les associations. D’où l’inquiétude exprimée par José Bové dans Libération. Pour lui, ce « Grenelle s’apparente en fait à une consultation superficielle, sans obligation de résultats ».

Al Gore et le GIEC, Prix Nobel de la Paix

Cette semaine, Al Gore reçoit le Prix Nobel de la paix pour son action en faveur de la planète et c’est toute la presse qui s’emballe. Libération (édition du 13 et 14 octobre) y consacre sa une et titre « Le Père Nobel vert ».
Libération - 13 octobre 2007
Libération – 13 octobre 2007
Sylvestre Huet écrit : « Il y avait «peace and love», il y aura «paix et climat». Le raccourci sémantique osé vendredi par le comité Nobel a le mérite de la clarté : les relations internationales du XXI e siècle seront marquées – au fer rouge ou par un baume apaisant – parce que les Etats et les citoyens décideront de leur avenir climatique. Un choix d’autant plus net que le jury ne s’est pas contenté d’adouber un chevalier de la paix incarné en la personne d’Al Gore, «l’ex-futur président des Etats-Unis». En décernant son prix au Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), c’est tout une communauté scientifique qui est remerciée d’avoir su alerter l’humanité du danger qu’elle courrait dès lors que son savoir lui a paru assez solide pour le faire. La prise de conscience de la nécessité de penser les relations internationales dans un cadre climatique bouleversé explique la (presque) unanimité des chefs d’Etats et responsables politiques à saluer le Nobel 2007. » Ainsi, parmi les nombreuses réactions, l’ancien Président de la république Jacques Chirac « forme le voeu que la révolution écologique, essentielle pour l’avenir de l’homme, franchisse de nouvelles étapes et notamment celles de la création d’une ONU pour l’environnement, de la constitution d’un groupe de pays pionniers chargés de convaincre ceux qui hésitent encore, ainsi que de l’adoption, par les Nations Unies, d’une Déclaration universelle des droits et devoirs environnementaux ». Pour Fabrice Rousselot, ce prix Nobel de la paix constitue une « revanche verte ». « Avec ce prix, le comité Nobel interpelle les grands de ce monde et les somme d’agir vite. La récompense est peut-être pour Al Gore, mais le message est principalement adressé à son ancien adversaire George W. Bush. En sept ans de pouvoir, le président a freiné tant qu’il a pu le combat pour l’environnement, et continue aujourd’hui à emprunter tous les chemins de traverse possibles pour éviter toute mesure contraignante. » La solution de George Bush face au changement climatique : « être les gérants responsables de la Terre que le Tout-Puissant nous a confiée » D’ailleurs sur ce dernier point, Hervé Kempf (Edition du 13 octobre) signe dans Le Monde une très bonne analyse intitulée « Bush, le climat et l’illusion technologique ». Il revient sur le discours qu’a prononcé le président des Etats-Unis lors de la conférence sur « la sécurité énergétique et le climat » qu’il a organisée à Washington. C’est la première fois depuis son élection, en 2000, que M. Bush consacre une intervention exclusivement sur le thème du changement climatique et y expose sa doctrine. Dans cette allocution prononcée le 28 septembre, le président américain affirme la nécessité « de produire moins d’émissions de gaz à effet de serre » sans engagement international contraignant. Mais le plus intéressant, note Hervé Kempf, est la façon dont il envisage de contrôler le niveau d’émissions de gaz à effet de serre. Non pas en réduisant la consommation d’énergie, dont au contraire l’augmentation est posée comme inéluctable – « dans ce nouveau siècle, le besoin d’énergie ne fera que croître » – y compris dans les pays les plus développés. Le changement climatique n’est alors qu’un des deux défis auxquels sera confrontée l’humanité selon lui, l’autre étant la « sécurité énergétique ». « Depuis de nombreuses années, poursuit M. Bush, ceux qui se préoccupaient du changement climatique et ceux qui s’inquiétaient de la sécurité énergétique étaient aux deux extrêmes opposés du débat. Il était dit que nous faisions face à un choix entre la protection de l’environnement et la production d’énergie en quantité suffisante. Aujourd’hui, nous savons mieux. Ces deux défis ont une solution commune : la technologie. En développant de nouvelles technologies à basses émissions, nous pouvons satisfaire la demande croissante d’énergie et, en même temps, réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre. »

Un monde sans fruits ni légumes ?

Sur tous les continents, et de plus en plus souvent, les productrices de miel meurent dans des proportions importantes à la sortie de l’hiver. En Europe, nombre d’apiculteurs ont dû mettre la clé sous la porte. Aux Etats-Unis, où l’on parle d’un « syndrome d’effondrement des colonies », 25 % du cheptel aurait disparu pendant l’hiver 2006-2007. Dans Le Monde (Edition du 14 octobre 2007) Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation à l’INRA explique que si les abeilles disparaissaient totalement, il se passerait un bouleversement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Actuellement, plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs dans le monde et 80 % également des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation par les insectes : des abeilles, pour l’essentiel. Le plus souvent, d’autres agents, comme le vent ou l’autopollinisation passive, contribuent également à leur reproduction sexuée. Mais, sans les butineuses, la plupart des cultures n’atteignent plus une production satisfaisante. C’est le cas de nombreuses espèces sauvages (romarin, thym, lavande, moutarde), des arbres fruitiers (pommiers, poiriers, abricotiers, amandiers), des grandes cultures oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses, des cultures maraîchères (cucurbitacées, tomates, fraises). Et aussi des semences de crucifères (radis, choux, navets), d’ombellifères (carottes, céleri, persil) et d’alliacées (oignons, poireaux). Cependant, la disparition des abeilles ne signifie pas que l’espèce humaine mourra de faim, puisque 60 % des cultures – principalement les céréales comme le blé, le maïs et le riz – ne sont pas concernées par la pollinisation. Mais la diversité alimentaire en serait profondément altérée.

Grenelle de l’environnement

José Bové dans Libération (Edition du 10 octobre 2007) exprime son inquiétude concernant les résultats du Grenelle de l’environnement. La manière dont la première phase s’est déroulée, puis les compte-rendus des groupes de travail, et aujourd’hui, la façon dont s’organisent les réunions en région, tout cela tend à montrer que ce Grenelle s’apparente en fait à une consultation superficielle, sans obligation de résultats. On n’est pas dans une vraie logique de négociation.

La France étiquetée Carbone

Laure Noualhat (Libération – Edition du 11 octobre) revient sur la nouvelle mesure défendue par Jean-Louis Borloo. Le ministre veut imposer l’étiquetage du prix en carbone des produits de grande consommation d’ici « deux à trois ans ». Une mesure destinée à modifier le comportement des consommateurs. Après la vérité des prix, la vérité des prix écologiques. L’une des mesures phares du Grenelle aura la forme d’une nouvelle étiquette écolo apposée sur nos produits de grande consommation. Du citron d’Argentine, au tee-shirt made in Bangladesh. Le super-ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a choisi de défendre bec et ongles la généralisation de l’étiquette carbone, un indicateur qui formule l’impact du dit produit sur l’environnement. « C’est une mesure sur laquelle on ne lâchera pas », confie-t-on au ministère. « D’ici deux à trois ans, plus de 90 000 références devront être étiquetées. » Laure Noualhat écrit : « En Grande-Bretagne, le géant Tesco a annoncé en juin vouloir placer des indicateurs carbone sur 70 000 références. Histoire de dégainer le premier en France, le groupe Casino a annoncé en août qu’il allait étiqueter 3 000 produits de grande consommation dès 2008 (lire page suivante). C’est même à l’issue d’un entretien avec Borloo que Jean-Charles Naouri, le patron de Casino, a accéléré son projet. Normal, c’est une mesure écologique « po-si-tive », qui fera à coup sûr les gros titres du journal de 20 heures, et qui n’enquiquine personne. Elle n’est pas contraignante pour l’Etat, acceptable par les industriels et utile au consommateur, désormais prié de faire ses choix en connaissance de cause. »

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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