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Produire le monde : pour une croissance écologique

Quelles sont les perspectives économiques ouvertes par la crise écologique actuelle, à l’échelle du prochain quart de siècle ? La réponse ne se trouve pas dans le scénario communément admis du « développement durable », montre Hervé Juvin, à partir d’une analyse aussi fouillée que vivante des données du problème. La conclusion de ce tour de la planète est sans appel : il va falloir se mettre à produire, à brève échéance, l’ensemble des biens considérés comme « naturels », y compris l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons. Mais cette contrainte représente un formidable levier de croissance. Nous sommes devant une « nouvelle révolution industrielle » dont l’enjeu n’est autre que de produire le monde.

Produire le monde – Pour une croissance écologique de Hervé Juvin – Editeur : Gallimard – Parution : 13/03/2008 – 310 pages – Prix public : 20,00 € L’auteur. Hervé Juvin est le président d’Eurogroup Institute, un cabinet de conseil en organisation et management qui emploie 400 consultants. Il est aussi l’auteur de « L’Avènement du corps » (Gallimard, 2005). L’extrait. « La science économique [qui] aurait dû justifier son nom de »science de la rareté» (…) a accepté les comptes (comptabilité nationale, des entreprises) comme ils étaient ; elle a fait l’impasse, non sur la rareté, mais sur la finitude du monde. » Le monde ne nous est plus donné de façon gratuite et illimitée. L’abondance nous tourne le dos et la rareté fait son apparition avec son lot d’interrogations : quelles perspectives économiques soulève la crise écologique ? Sommes-nous victimes des produits que nous consommons ? Quelle est la capacité des sociétés humaines à vivre dans un monde fini ? Très vite, l’homme va devoir produire des biens jusqu’ici considérés comme « naturels » (la terre, l’espace, l’air, l’eau, etc.). Une nouvelle contrainte, qu’après analyse et argumentaire détaillés, l’auteur – Hervé Juvin – inscrit dans « une nouvelle révolution industrielle » et finit par qualifier de « formidable levier de croissance ». Critique parue dans Les Echos du 31 mars 2008.

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Un livre hors de tout soupçon ?
    Ce livre est certes à la fois stimulant, très agréablement écrit, et riche en informations précises et en analyses percutantes.
    Pour ma part, je reste néanmoins sur ma faim, car cette production de biens naturels, appelée de ses voeux par l’auteur, reste enfermée dans une approche trop classique de l’économie. Comme si la production de biens naturels pouvait être réalisée en dépit des lois naturelles. Le deuxième principe de la thermodynamique pourrait-il être outrepassé ? Alors qu’il reconnait à plusieurs reprises que le monde est fini et que l’interchangeabilité des biens et des compétences est un mythe, on ne voit pas comment et à partir de quoi nous produirions le monde. Faire entrer toutes les externalités dans l’économique, soit, mais cela signifie un apport considérable d’énergie dans le système et cela tout en contrôlant son utilisation et son échappée. Ou au contraire, un ralentissement considérable de la croissance, sur la base de données comparables. Ou encore un effort de Recherche et développement énorme, non évalué par l’auteur. Au rythme de croissance des connaissances, savoirs, savoir-faire, actuels, il faudra au moins deux siècles et d’ici là… Mais l’auteur suggère, en passant très vite, un monde abominable où la majorité des citoyens vivra dans le virtuel, devant des écrans, tandis que seuls quelques riches profiteront, eux, de la nature, réelle et non construite… Je regrette un manque de précision sur la problématique de fond qui se situe, selon moi, dans l’intégration de la problématique écologique, économique et technique, en relation avec les besoins énergétiques et le contrôle démographique, et tout cela dans un cadre de débats démocratiques où les problèmes réels que nous rencontrons et allons rencontrer soient débattus sans excessive projection idéologique. Conformément à la philosophie du soupçon, initiée par Nietszche, je soupçonne l’auteur d’objectifs qu’il ne dit pas…
    Je n’avais pas lu ce livre avant de publier « La transition énergétique ». J’avoue que le grand intérêt que j’y ai vu c’est surtout un élargissement du référentiel, dans certains domaines, et réciproquement de toucher du doigt à quel point la culture strictement économique limite la pensée. Les économistes ne devraient plus faire l’impasse du biologique et nier les contraintes physiques.
    Mais peut-être, au contraire faut-il lire ce livre entre les lignes et y voir un message auto-contradictoire sur la nécessaire autolimitation ? J’avoue que ne saisissant pas le lieu d’où parle l’auteur, qui semble d’abord être un financier, mais égraine son discours de références humanistes, je reste soupçonneux quand à ce qu’il cherche réellement à dire. Montrer qu’il faut s’accorder au monde, soit. Mais, si c’est réellement ce qu’il prétend, c’est à dire « Produire le monde » alors je crois que nous sommes là devant une utopie encore plus dangereuse que celles qui ont ensanglanté le 20ème siècle. Mais peut-être que j’ai fait un contre-sens…