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L'association Les Amanins présente

« ce qui compte » un film de Anne Barth

avec Michel Valentin et la participation de Pierre Rabhi, Philippe Leconte, Françoise Lamarre, Philippe Bouchet, Isabelle Peloux, Marc Vella, Houari Belmostefa, Nathalie Girardini, Arlette Rohmer, Rodolphe Balz et Didier Perréol

CDURABLE.info a eu la chance de rencontrer Michel Valentin en 2010, à l’occasion des 5 ans du centre Les Amanins, un lieu unique dédié à l’écologie et à la collaboration. Nous avions pu échanger avec lui et son principal inspirateur Pierre Rabhi. Ce projet était pour Michel Valentin l’occasion de donner un nouveau sens à sa vie … Pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de le rencontrer avant son décès en 2012, Anne Barth avec son nouveau film « ce qui compte » avec Michel Valentin témoigne de ses questionnements, de ses engagements et d’une pensée qui émerge dans le milieu de l’entreprise et dans le monde du travail plus généralement. Ponctué de plusieurs témoignages, le film est un appel vibrant à un changement profond des relations au monde.

Synopsis

Drôme, sud de la France À la suite d’un événement qui l’a bouleversé et interpellé profondément dans ses valeurs, Michel Valentin, un homme d’affaires qui a réussi, a remis en question le sens de sa vie. Grâce à deux rencontres déterminantes, il a poursuivi ses réflexions et s’est engagé à entreprendre autrement. Ce qui compte fait état de ses questionnements, de ses engagements et d’une pensée qui émerge dans le milieu de l’entreprise et dans le monde du travail plus généralement. Ponctué de plusieurs témoignages, le film est un appel vibrant à un changement profond des relations au monde.

Entretien avec la réalisatrice

Qu’est-ce qui vous a amenée à réaliser ce film ? J’ai rencontré Michel Valentin et Isabelle Peloux en 2006 dans un grand rassemblement d’éducation à la paix en France. Je venais du Québec où je vivais depuis 35 ans. En 2007, je me suis rendue dans la Drôme pour animer un atelier sur le vivant et j’ai passé une journée aux Amanins[[Les Amanins, centre agroécologique dans la Drôme, est un lieu d’accueil, d’éducation et de transmission avec une ferme et une école primaire, imaginé par Pierre Rabhi, Michel Valentin et Isabelle Peloux. Ce lieu est actuellement géré par une scop et une association.]]. Michel Valentin nous a fait visiter ce lieu sous un vent glacial et je me sentais bien ! Fin 2007, j’ai quitté le Québec et me suis installée dans la Drôme. Au Québec, comme consultante en management, j’ai fréquenté le monde des entrepreneurs. Durant toutes ces années, j’ai pu constater les nombreux défis relationnels tant d’un point de vue individuel qu’organisationnel. C’est pourquoi, le projet de transmission et les façons d’entreprendre que Michel Valentin portait et réfléchissait dans tous les sens du terme, m’ont beaucoup interpellée. Je souhaitais questionner les possibilités de développer une activité économique tout en servant les autres et la planète, la Terre. Est-il possible d’entreprendre autrement, d’entreprendre sans prendre ? En 2009, me voilà à nouveau aux Amanins où j’y fais un séjour. Isabelle Peloux, directrice de l’école primaire qui se trouve dans les lieux, m’a proposé de faire un film sur l’école. Fin 2010, Quels enfants laisserons-nous à la planète ? voit le jour. Michel Valentin a produit le film et de fait, une collaboration entre nous s’est réalisée, faite de respect et de complicité. Il aimait mes images, ma façon de filmer. Il me confrontait souvent à moi-même durant le tournage. Qu’il m’ait fait confiance m’a touchée. J’ai pédalé parce qu’il était peu disponible tout en étant exigeant avec moi et j’ai franchi des étapes ! C’est donc à cette occasion que j’ai eu l’idée de faire un film sur son parcours, sur sa transformation d’homme d’affaires dur et solitaire en entrepreneur au service des autres et guidé par une mission de transmission. Parce que sa force, sa détermination, sa prise de conscience me touchaient personnellement. C’est le propos du film : il aborde les questions communes à tout le monde – comme, qu’est-ce qui nous rend heureux ? – et les réponses que Michel Valentin a trouvées. Comment avez-vous poursuivi la réalisation et le montage du film suite au décès de Michel Valentin ?
J’ai commencé le tournage du film en janvier 2012, cinq mois avant sa mort. Sa disparition soudaine nous a grandement bouleversés. Ça n’a pas changé mon intention de réaliser le film, bien au contraire. Il a fallu inclure dans le montage des images d’archive et des enregistrements sonores, des émissions de radio. Michel Valentin était souvent appelé à prendre la parole publiquement. Alors qu’on était en montage, Laure Baudouin, la monteuse, a témoigné d’une grande patience pour faire évoluer le film. J’ai dû retourner des images parce que je voyais plus précisément ce qui manquait au film. C’était une expérience très riche et une précieuse collaboration. J’ai beaucoup appris.
Avez-vous d’autres projets de films ? Oui, bien sûr ! Plusieurs sont en développement. Bernard Émond, un réalisateur québécois, a écrit: « Nous sommes devenus les spectateurs désabusés d’une réalité que notre inattention a vidé de sa substance…Persister à faire des films dans ces conditions tient du pari et de la prière. Le pari : que par le travail du cinéma il soit possible de parvenir à une véritable attention au monde ; la prière : qu’il se trouve encore des spectateurs pour librement accorder aux films réalisés dans cet esprit une égale attention et par là une même attention au monde. Le cinéma devient alors autre chose qu’une technologie du divertissement ou de la persuasion (pour ne pas dire propagande): il devient une manière de s’appliquer à voir, à voir derrière, à voir au-dessus des choses, à voir ce qui ne se voit pas du premier coup d’oeil, à voir ce qui est devenu invisible dans un monde encombré d’images. Voir ce qui est devenu invisible : la délicatesse des liens humains ; la profondeur d’un désarroi ; la beauté d’un visage vieillissant ; l’infinie subtilité d’une lumière matinale ; ce qu’il y a derrière les gestes du travail ; la vérité cachée d’un baiser, d’une caresse ; ce qui se passe quand on ne dit rien.»[[Il y a trop d’images, Editions Lux, Québec, 2011.]] C’est exactement ce qui me guide dans mon travail de cinéaste. Je suis en chemin…

Bande Annonce

Bande annonce ce qui compte from barth anne on Vimeo.

Biographie de la réalisatrice

Anne Barth est réalisatrice franco-québécoise. Elle a produit et réalisé plusieurs courts métrages depuis 1992 où elle a reçu le 1er prix au FFM de Montréal avec Tandava. Plusieurs de ses documentaires ont été diffusés en télévision : Télé-Québec, TV5, WTN. Tout en étant membre des Films de l’Autre et de Réalisatrices Équitables, elle poursuit sa création à titre de cinéaste indépendante. Anne Barth a enseigné 30 ans dans diverses universités québécoises. S’intéressant particulièrement à la créativité et à l’écologie personnelle et relationnelle, elle intervient comme formatrice et animatrice dans les organisations. – www.annebarth.org

Fiche technique du film

52 minutes – FRANCE – 2013 – HD CAM- 16/9 Réalisation ANNE BARTH Montage LAURE BAUDOUIN & ANNE BARTH Production déléguée ISABELLE PELOUX Coproduction ANNE BARTH Production exécutive MONTVENTOUX PRODUCTIONS Distribution L’association LES AMANINS Centre de séjour en agroécologie 26400 La Roche-sur-Grâne Tél + 00 33 4 75 43 75 05 – cequicompte@lesamanins.com – www.lesamanins.com

 

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Cyrille Souchehttp://cdurable.info
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