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La sécheresse sévit en Europe du Nord : premiers feux de forêts en Belgique et en Suisse

Le printemps très sec et ensoleillé en Europe du Nord se traduit par des records qui inquiètent météorologues et agriculteurs, la sécheresse commençant à sévir dans plusieurs pays. Dans l’Est des Pays-Bas, comme dans la réserve naturelle des Fagnes, dans l’est de la Belgique, ou dans certains cantons suisses, il est interdit de fumer, de faire du barbecue et des feux de camp.

Des mesures exceptionnelles pour cette période de l’année qui n’ont pas empêchées l’impressionnant incendie qui s’est déclaré lundi soir en Belgique dans la région des Hautes Fagnes, près de la frontière avec l’Allemagne. Le feu a ravagé plus de 1 000 hectares de forêts essentiellement dans un parc naturel. Si on ignore ce qui a provoqué cet incendie, on sait que la région est confrontée à des températures particulièrement élevées pour la saison, jusqu’à dix degrés au dessus des normes saisonnières (samedi dernier on a relevé 28°C en Belgique). Un important incendie de forêt ravage également le coteau à l’est de Viège en Suisse. L’incendie d’une carrosserie à Viège s’est étendu à la forêt voisine où près de 300 pompiers tentent de maîtriser le brasier. La sécheresse des dernières semaines et un vent fort rendent la tâche difficile. En Grande-Bretagne, en Belgique, dans le nord de la France et aux Pays-Bas, mais aussi en Suisse, les réserves d’eau des nappes phréatiques, des rivières et des lacs ne se rechargent pas comme elles devraient le faire en cette saison. « Mars et avril ont été incroyablement secs » en Angleterre et au Pays-de-Galles, indiquent les services météorologiques britanniques. Le mois de mars y a été le plus sec depuis 100 ans, avec des précipitations à hauteur de 40% de la moyenne généralement observée et une douzaine de cours d’eau avec des niveaux exceptionnellement bas. En Suisse, la sécheresse qui sévit dans certaines régions place ce début d’année parmi les plus secs jamais enregistrés, comparables à ceux de 1884 et de 1921, avec 30% à 40% seulement des précipitations habituelles enregistrés d’ici au 15 avril en Suisse romande (ouest) et sur le Plateau alémanique (centre). Environ 58% des réservoirs français affichent un niveau inférieur à la normale, notamment sur une grande partie du bassin parisien, grenier à céréales du pays. A l’Est de Paris des mesures de restriction maximales ont été décidées, y compris pour l’irrigation des cultures. Des restrictions d’eau ont été mises en place dans huit départements du centre et du centre-ouest du pays. Outre ces restrictions, plusieurs pays septentrionaux, habituellement peu concernés, commencent à redouter les feux de forêts. Aux Pays-Bas, les feux de joie de Pâques ont été annulés dans plusieurs communes. Dans l’Est des Pays-Bas, comme dans la réserve naturelle des Fagnes, dans l’est de la Belgique, ou dans certains cantons suisses, il est interdit de fumer, de faire du barbecue et des feux de camp. Si le besoin d’eau se fait sentir pour certaines cultures en Europe de l’Ouest, « les semis hivernaux sont généralement en bonne condition dans l’Union européenne », assure le porte-parole de la Commission européenne en charge de l’Agriculture, Roger Waite. La Fédération des agriculteurs européens Copa-Cogeca suit la situation de près, « mais il est encore trop tôt pour en tirer un bilan détaillé » sur les récoltes, selon sa porte-parole Amanda Cheesley. La Chambre d’Agriculture d’Ile-de-France évoque elle une situation « très alarmante », avec des pertes potentielles de 30 à 40% sur certaines récoltes. En Suisse, certains maraîchers ont déjà commencé à arroser leurs cultures, fait très rare en avril. Et des éleveurs sont obligés de donner des compléments alimentaires aux vaches qui manquent d’herbe fraîche. « J’ai trente ans de métier, j’ai jamais vu un mois d’avril comme celui-ci », commente Guy Franck, un agriculteur belge président du groupement d’intérêt des producteurs laitiers de Wallonie (MIG). « Les semis de printemps sont en train de trinquer, les betteraves, les fourrages pour les bêtes, tout ce qui a des racines peu profondes est en déficit hydrique », commente-t-il en s’inquiétant du fait que « les cours des céréales sont déjà en train de remonter ». De fait, confirme Roger Waite, la Commission européenne a constaté ces dernières semaines « une légère augmentation pour le maïs et le blé qui reflète une augmentation sur les marchés mondiaux », sur lesquels pèse aussi la sécheresse aux Etats-Unis. Selon Agritel, société spécialisée sur les marchés des matières premières agricoles, les prix du blé ont progressé de 15% en un mois, une situation délicate car les stocks de blé issus de la récolte précédente (2010) sont déjà faibles.

Le point sur la sécheresse en France

Un déficit pluviométrique très important ce mois d’avril Les cumuls de pluie observés au cours de ce mois d’avril sur la France sont très faibles sur les trois quarts du pays. Les quelques orages de ces derniers jours sont restés insuffisants et trop peu nombreux sur les régions de l’ouest et du nord pour enrayer la sécheresse.
Source : la chaîne météo
Source : la chaîne météo
Voici quelques cumuls de pluie observés sur quelques villes en ce mois d’avril 2011 : – Nantes : 1 mm (normale 58 mm) – Rennes : 3 mm (normale 48 mm) – Lille : 4 mm (normale 50 mm) – Dijon : 6 mm (normale 52 mm) – Paris : 7 mm (normale 53 mm) – Strasbourg : 7 mm (normale 43 mm) – Bordeaux : 8 mm (normale 80 mm) – Bourges : 9 mm (normale 58 mm) – Nice : 10 mm (normale 69 mm) – Lyon : 11 mm (normale 72 mm) – Toulouse : 36 mm (normale 67 mm) Le Roussillon est l’une des seules régions de France à enregistrer un cumul de pluie excédentaire avec 61 mm recueillis à Perpignan pour une moyenne de 49 mm. Des nappes phréatiques déficitaires sur une grande partie du pays Les deux tiers des nappes phréatiques affichent un niveau inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, du Lutétien et du Champigny en Ile-de-France ou encore les nappes du bassin de la Garonne en Midi-Pyrénées. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique. Huit département touchés par des restrictions d’eau Le Cher (18) et la Vienne (86) sont concernés par des restrictions limitées : mesures de restrictions des usages de l’eau limitées à 1 jour sur 7 ou à 15% du volume sur au moins un bassin versant. La Charente-Maritime (17), les Deux-Sèvres (79) et la nièvre (58) sont concernées par des restrictions fortes : mesures de limitations des usages de l’eau supérieures à 1 jour sur 7 et inférieure à 5 jours sur 7 sur au moins un bassin versant. La Charente (16), la Seine-et-Marne (77) et le val-de-Marne (94) sont concernés par des restrictions très fortes : mesures de limitations des usages de l’eau supérieures à 5 jours sur 7 jusqu’à restriction totale sur au moins un bassin versant. Devant cette situation, un « comité sécheresse » a été convoqué pour la mi-mai par la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet :

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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