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Jean Gabriel Chelala

Expédition 48° Nord : 9.250 kilomètres en cyclomer sur l’Atlantique.

5.000 miles nautiques en 107 jours, 2 heures et 40 minutes à la force des molets

Tant d’aventures, tant de rebondissements, tant de rencontres ont été vécues depuis ce 7 mars, jour du départ du Portugal en cyclomer. Malgré les conditions météo, les difficultés administratives, les problèmes techniques, les quelques casses et pour finir la pleine saison cyclonique, Jean Gabriel Chelala a remporté son pari : rejoindre l’Europe au nouveau continent en ne faisant appel qu’à la force de ses jambes.

img_3227.jpg107 jours, 2 heures, 40 minutes et 5.000 milles nautiques (9.250km) en cyclomer à ajouter aux 2.176 kilomètres de sa première étape à vélo entre Paris et Lagos, voilà aujourd’hui l’aventurier arrivé de l’autre côté du continent. « Dire que j’en ai rêvé, c’est peu dire. En voyant les premières lumières de Miami briller dans la nuit, j’ai versé ma petite larme. Mais comme lors de mon arrivée à Saint Martin, j’ai évité de trop y penser et je me suis concentré pour pédaler de toutes mes forces pour arriver le plus vite possible ». En ralliant en 65 jours Lanzarote à Saint Martin, le 2 juillet dernier, le Franco-Libanais devenait recordman du monde de la traversée de l’Atlantique en hydrocycle. Il s’octroie à présent un second record du monde en traversant l’océan Atlantique de l’Europe aux Amériques (Lagos au sud du Portugal à Miami) avec escale et en solitaire en 107 jours. Depuis une semaine, Jean Gabriel longe la côte cubaine, juste à côté d’un rail de cargos. Nuit et jour, la proximité des monstres des mers retient toute son attention. Il jongle entre le vent, les courants et la fatigue pour maintenir son cap et avancer dans la bonne direction sans terminer au milieu de l’autoroute maritime. « La remontée le long de Cuba a été longue et épuisante. Mais en rejoignant le courant majeur du Gulf Stream, je suis directement entraîné et ma vitesse transforme mon moral qui été au plus bas ces derniers jours. L’arrivée se rapproche et tous les matins, je mets toute mon énergie pour ne pas y penser. Je suis tellement décalé dans mon rythme que je ne résonne plus en jours mais en heures ». img_3307.jpg Au petit matin de ce mardi 12 août, Jean Gabriel entre dans la baie de Miami. Il accoste et marche droit devant lui pour signaler sa présence aux autorités américaines. La malchance veut qu’il ait choisi une base militaire pour débarquer sur le nouveau continent. Arrêté et interrogé sur sa présence illégale dans la zone militaire, notre aventurier raconte son aventure, explique d’où il vient et présente son bateau de 7,50m de long. Les questions changent de tons et de sujets. Quatre heures plus tard, il repart avec un laissez-passer gratuit et les félicitations du commandant et de ses troupes. « Je reconnais qu’après toute une nuit à pédaler, j’étais obsédé par l’envie de toucher terre. En voyant le symbole des gardes côtes, il m’a semblé évident d’accoster pour me présenter. On a souvent tendance à s’imaginer que les Américains sont paranos aux limites de leurs frontières, ils n’en restent pas moins des hommes, accueillants, ouverts et comme partout ailleurs, prudents. Malgré mon faciès de Libanais, mes cheveux bouclés et ma barbe, je n’ai pas fini à Guantanamo ! », plaisante l’aventurier. Que peut-on retenir d’une telle aventure océanique. Comment résumer en quelques mots plusieurs mois sur l’océan ? « Il est clair qu’il me faudrait sans doute des heures pour raconter ne serait-ce que le vingtième de ce que j’ai vécu. Mais comme m’a dit un jour une personne que je porte tout particulièrement dans mon cœur : le plus court chemin entre deux points n’est pas la ligne droite mais le rêve. J’ajouterai peut-être qu’il nécessite courage et persévérance, et que cela vaut la peine d’essayer ». Fin d’une aventure maritime, début d’une aventure terrestre. En septembre, Jean Gabriel Chelala entamera la troisième étape de son tour du monde en solitaire à la seule force humaine. Il se lancera sur les routes américaines à vélo en direction du Nord. Une nouvelle étape avec toujours l’envie intacte de montrer que l’énergie humaine qu’elle soit physique ou mentale peut déplacer des montagnes. Qu’avec elle, rien n’est impossible. Qu’avec l’intelligence, on devient efficace et aussi écologique. © Arrivée de Jean Gabriel Chelala le 12 août 2008 à Miami (Etats-Unis). L’expédition 48°Nord, 30.000 km à parcourir à vélo et en cyclomer. – 13 janvier 2008 : départ de Paris – 7 février 2008 : arrivée à Lagos au sud du Portugal après avoir parcouru près de 2.200kms à vélo – 7 mars 2008 : départ de Sagres (Portugal) en cyclomer en direction de Jacksonville (Etats-Unis) – 21 mars 2008 : escale technique à Safi (Maroc) suite à des problèmes de communications satellites (430 milles nautiques parcourus) – 12 avril 2008 : nouveau départ de Safi (Maroc) en cyclomer – 21 avril 2008 : escale technique à Punta Mujeres (Iles Canaries) à cause du safran arraché (300 milles nautiques parcourus) – 27 avril 2008 : nouveau départ des îles Canaries en cyclomer – 2 juillet 2008 : escale à Oyster Pond sur l’ïle de Saint-Martin aux Antilles (3.000 milles nautiques parcourus (5.800km)) et record du monde de la traversée de l’Atlantique en 65 jours entre les îles Canaries et l’île de Saint-Martin – 19 juillet 2008 : départ de Marigot (île de Saint-Martin) en cyclomer – 12 août 2008 : arrivée à Miami en Floride aux Etats-Unis et record du monde de la traversée de l’Atlantique en cyclomer en 107 jours, 2 heures et 40 minutes, 5.000 milles nautiques (9.250km) entre Lagos (au sud du Portugal) et Miami. Jean Gabriel doit désormais remonter sur son vélo jusqu’en Alaska (8.000km), puis en fonction de la saison, ce sera la traversée du Pacifique en direction de la Sibérie (2.200 milles nautiques soit 3.500km) et une dernière étape à vélo (10.000km) le ramènera dans la capitale française.

 

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Cyrille Souchehttp://cdurable.info
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