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Aujourd'hui : première table ronde "Radiofréquence, santé et environnement" au Ministère de la Santé

Antennes Relais : un Grenelle des ondes pour apaiser les inquiétudes

Sur les toits, la peur monte. Et la colère avec. Dans toute la France, les antennes relais suscitent la crainte des habitants. Aujourd’hui, une centaine de collectifs se mobilise. Leur objectif est clair : faire démonter l’antenne relais trop proche de leur école, de leur appartement, ou sur leur toit. Et aller jusqu’à bloquer l’installation de nouveaux équipements. Ces nouveaux rebelles sont de simples parents d’élèves, des retraités, de modestes voisins d’antennes. Ils redoutent les conséquences sanitaires à long terme des ondes de la téléphonie mobile. Certains disent même déjà souffrir de maladies liées aux antennes, certificats médicaux à l’appui. Jamais la pression populaire n’avait été aussi forte contre ces équipements. Interpellé, le gouvernement organise aujourd’hui jeudi 23 avril, au ministère de la santé, la première table ronde « Radiofréquence, santé et environnement ». Mais Roselyne Bachelot est bien plus préoccupée par les effets des téléphones portables. Pour la ministre de la santé interrogée par LE MONDE, « les risques du téléphone portable sont une question plus préoccupante » que les antennes-relais. Le débat est en tout cas ouvert.

Dans l’édition du 23 avril 2009 du MONDE, Paul Benkimoun constate : « L’opérateur Orange assigné en justice à Nanterre par des résidents qui demandent le démontage de trois antennes-relais à Saint-Cloud, remue-ménage à Rennes où des parents exigent le retrait d’une antenne à proximité de l’école de leurs enfants ; même scénario dans le 5e arrondissement de Lyon. L’inquiétude des riverains contre les antennes-relais de téléphonie mobile ne cesse de croître ». « Cette inquiétude face aux risques possibles des champs électromagnétiques sur la santé ne s’arrête pas aux frontières françaises. Près d’un citoyen de l’Union européenne sur deux (48 %) se déclare préoccupé par ces risques, selon un Eurobaromètre réalisé en 2007. En tête des pays les plus inquiets figurent la Grèce (86 %) et l’Italie (69 %), devant la France (52 %). Plus révélateur, deux tiers des personnes interrogées (65 %) considèrent insuffisante l’information reçue sur les risques pour leur santé. Les personnes préoccupées par les risques sanitaires sont mêmes 76 % à réclamer plus d’information ». Pour répondre à cette inquiétude est organisée à la demande du premier ministre, la première table ronde « Radiofréquence, santé et environnement ». Selon LES ECHOS (23/04/09), « pour « faire le point », une quarantaine de représentants d’opérateurs, de collectivités locales, d’associations, de syndicats, d’élus et des pouvoirs publics sont donc attendus autour de Roselyne Bachelot et des secrétaires d’Etat Chantal Jouanno (Ecologie) et Nathalie Kosciusko-Moriset (Economie numérique). « Il s’agit d’ouvrir le débat sans tabou », fait-on valoir au gouvernement. Des réunions techniques se tiendront courant mai à l’issue desquelles « d’éventuelles mesures complémentaires en matière de recherche, d’expertise scientifique, d’information du public, de réglementation ou d’engagements volontaires » pourraient être prises ». LE MONDE nous précise enfin que « les scientifiques n’ont pas été invités à cette table ronde, mais participeront aux réunions de travail qui devraient s’étaler sur un mois. A cette occasion seront confrontés les points de vue sur les effets potentiels des ondes de radiofréquence, souvent diamétralement opposés, des associations et des élus verts, d’une part, et des opérateurs ou des autorités, d’autre part ». Mais, selon LES ECHOS, les associations de riverains ne se font aucune illusion. « Les conclusions sont déjà écrites », dénonce Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits. Une allusion à la lettre de mission envoyée à Roselyne Bachelot dans laquelle le Premier ministre, François Fillon, écrit que « l’hypothèse d’un risque pour la santé pour les populations vivant à proximité des antennes-relais ne peut être retenue ». Le « Grenelle des ondes » risque donc de tourner au dialogue de sourds conclut LES ECHOS : la principale revendication des associations est d’abaisser le seuil d’exposition maximal aux ondes des antennes à 0,6 volt par mètre, alors que celui recommandé aujourd’hui par Bruxelles est de 41 à 61 volts par mètre. « C’est totalement irréaliste, rétorque l’Association des opérateurs mobiles [Afom]. Pas un seul réseau dans le monde ne fonctionne sous un tel seuil. » Abaisser le seuil d’exposition n’a pas non plus les faveurs du gouvernement : « Cela reviendrait à accréditer l’idée qu’il y a un risque potentiel, ce qu’aucune étude scientifique ne prouve », explique-t-on. Le gouvernement veut donc privilégier l’information et la concertation : « Il faut occuper un terrain qui a trop longtemps été laissé aux seules associations de riverains et rétablir quelques vérités. »

Roselyne Bachelot : le portable plus préoccupant que les antennes relais

Interview de Roselyne Bachelot dans LE FIGARO (édition du 23 avril 2009)
Interview de Roselyne Bachelot dans LE FIGARO (édition du 23 avril 2009)
« Même si les antennes-relais cristallisent aujourd’hui l’attention, le téléphone mobile, par sa très grande proximité avec l’utilisateur, expose davantage au rayonnement électromagnétique », affirme la ministre dans une interview au Figaro publiée aujourd’hui. Elle dit soutenir « l’interdiction de la promotion (des téléphones) à destination des enfants de moins de 12 ans », et rappelle les recommandations de son ministère sur la protection des enfants et l’utilisation par les adultes du kit mains libres. « Les risques du téléphone portable sont une question plus préoccupante que les antennes relais, alors qu’il y a moins de mobilisation des associations sur ce sujet », a-t-elle ajouté. Sur les antennes relais, elle estime que « tous les éléments sanitaires à notre connaissance ne conduisent pas à s’inquiéter ». Il faut selon elle « sans doute une meilleure concertation sur leur lieu d’installation, une réflexion plus poussée sur leur positionnement dans le paysage » et « développer les consultations avec les municipalités ». Quant à l’hyperélectrosensibilité dont estiment souffrir certains voisins des antennes, elle note qu’il faut « porter une attention à ceux qui en souffrent ». « Les études de l’OMS ne permettent pas, à ce stade, d’établir un lien entre ces symptômes et l’exposition aux rayonnements électromagnétiques », dit-elle toutefois.

Cartoradio : un site web pour identifier l’implantation des stations relais en France

L’Agence nationale des fréquences a mis en ligne un programme, Cartoradio, qui renseigne sur l’implantation des différents types de stations relais (téléphonie, radiodiffusion, etc.) ainsi que sur les points de mesure des champs électromagnétiques. A lire sur Cdurable.info : – Le Criirem se bat pour faire avancer le débat sur l’impact des ondes dans l’environnement et sur la santé mardi – 18 septembre 2007 – Et si la téléphonie mobile devenait un scandale sanitaire ? – dimanche 25 mai 2008 – Portables, antennes relais, wifi… TcherMOBILE ? samedi 27 décembre 2008 – Les antennes de la colère, un débat sous haute tension sur France 5 – mercredi 21 janvier 2009

 

Sources de l’article : LE MONDE (édition du 23/04/09) – LES ECHOS (édition web) – LE FIGARO (édition du 23/04/09)

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Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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1 COMMENTAIRE

  1. Antennes Relais : un Grenelle des ondes pour apaiser les inquiétudes
    La multiplication des opérateurs mutiplie les antennes et en même temps les risques. La concurrence dans ce domaine n’est qu’un leurre et ne contribue certainement pas à baisser les prix. Multiplier les investissements pour un même service ne peut qu’augmenter globalement les coûts. Les associations de consommateurs n’ont-elles pas accusé les ententes sur les prix ? Et Bruxelles a dû admettre que les communications étaient trop chères. Il vaudrait mieux revenir à une seule entreprise compétente et réellement publique,c’est-à-dire dans laquelle s’exerce le contrôle démocratique des salariés, des usagers et de la puissance publique. Mais c’est une philosophie à l’opposé des fondements de la politique européenne actuelle.